Le dessin érotique a son salon !
Le dessin érotique Du 5 au 20 avril 2014 Tous les samedis et dimanches de 15h à 19h. Entrée libre Les Salaisons |
Du 5 au 20 avril 2014
Ni porno ni trash, le salon du dessin érotique offre une lecture esthétique des parties intimes de notre corps avec beaucoup de sagesse. Cette 2e édition de « Salo », qui rassemble 34 artistes, aux Salaisons de Romainville (Seine-Saint-denis) remet au goût du jour un genre qui reste assez confidentiel. Est-ce que l’érotisme et le sexe dans l’art représentent encore un tabou aujourd’hui ? La question peut paraître dépassée et réglée vu le nombre d’artistes qui se sont attaqués au sujet, mais force est de constater que beaucoup s’imposent une autocensure relayée par les galeries et institutions qui feront rarement une exposition sur ce thème. D’où la place que peut prendre ce salon du dessin érotique. Baptisé « Salo », il faut y comprendre une double référence : à Pier Paolo Pasolini dans un premier temps et à son décadent Salo ou les 120 journées de Sodome, mais aussi à la traduction russe de « Salo », qui signifie « le gras du cochon ». Et comme le salon prend place dans une ancienne salaison, on sent bien le commissaire d’exposition Laurent Quénéhen quelque peu taquin ! Alors, quels sont les fantasmes des 34 artistes réunis ? Softs donc, ne franchissant pas la barrière de la pornographie. Ils sont retenus et tout en finesse à l’image des dessins de Cécilia Jauniau et de Julie Perrin, abstraits et suggestifs pour Julie Navarro, teintés d’humour pour Eric Pougeau, tendance bondage pour les grandes compositions de Frédéric Léglise, plus distancés et décoratifs pour Aurélie Dubois. On prend plaisir à se plonger dans l’univers nourri de déesses indiennes et à la frontière du kitsch de Nazanin Pouyandeh, dans les crânes/vanités d’Iris Levasseur composés de corps enchevêtrés ou dans l’Extase de Vénus d’Alberto Sorbelli, une série de dessins hypnotiques. Tamina Beausoleil a poussé l’exercice un peu plus loin, jouant d’une analogie d’un découpage des différentes parties du corps féminin avec celles du cochon, avec une connotation sexuelle bien sûr… Stéphanie Pioda [Visuels : ©Leglise, ©Ayako David Kawauchi] |
Articles liés
Vivez la finale publique de SOBANOVA DANCE AWARDS #8
SOBANOVA DANCE AWARDS #8 : les espoirs de la nouvelle scène chorégraphique à retrouver sur la scène Jacques Higelin de la MPAA Saint-Germain pour la finale publique le vendredi 3 mai 2024 à 19h30 en présence d’un jury prestigieux...
Festival K-LIVE : LOTO Street-Art, une première mondiale à ne pas manquer le 4 mai à Sète !
Un festival qui propose de l’art urbain et de la musique ! K-LIVE ouvre le bal le 4 mai à la Ola, la plage du Lido à Sète ! Il fera beau et chaud, à n’en point douter, tenues...
“Désobeissantes” : la résistance des femmes iraniennes mise en lumière à la Fondation GGL
Après Olympe Racana-Weiler et Marlène Mocquet, l’artiste contemporaine d’origine iranienne Nazanin Pouyandeh clôture le trio féminin de la Fondation GGL avec une exposition inédite intitulée “Désobéissantes”. De par son héritage culturel et son imaginaire original, Nazanin Pouyandeh s’affirme comme...