M’zelle Courtois
Delphine Courtois arbore un univers très marqué, empli de personnages grivois ou dont les traits exacerbent les expressions. Femmes fatales, mégères excitées ou prostituées, piliers de comptoir, hommes désabusés ou pochards, sourires d’enfants, clowns tristes, couples amoureux ou couples aigris, chiens aussi ; tous ceux qu’elle dépeint le sont avec humour et fantaisie quitte à les pousser à la caricature avec tendresse. C’est dans une atmosphère de bistrot, très vieux Paris, qu’elle illustre ces êtres qui la touchent. Sa patte burlesque ou absurde rend ses travaux reconnaissables, toujours au gré d’une ambiance sépia. Son inspiration semble née dans les bars et les rues malfamées d’une capitale d’un autre temps. C’est d’ailleurs dans les bars qu’elle expose ses œuvres qui y trouvent une juste place. Son souci du détail et son coup de pinceau charbonneux rendent grâce aux âmes tortueuses qu’elle façonne en s’amusant.
Le collectionneur Nicolas Laugero-Lasserre évoque son affection pour l’œuvre de Delphine Courtois : « Mamzelle Courtois, je l’ai rencontrée au Lavoir Moderne amie de Hervé Breuil, chez qui j’ai démarré il y a 12 ans… J’ai aimé cet univers un peu bistrot, loufoque, décalé, un sens aigu de la formule. Elle est pimpante, clairvoyante, vive. »
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