Robert Mapplethorpe explore le désir au Grand Palais
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Robert Mapplethorpe
Du 26 mars au 13 juillet 2014 Fermeture exceptionnelle le jeudi 1er mai 2014
Ouvert le jeudi 8 mai 2014
Grand Palais
Galerie Sud-est
75008 Paris |
Explorateur invétéré, guidé par le désir, le photographe Robert Mapplethorpe n’a de cesse de transgresser les frontières pour faire dialoguer la chair avec le marbre, images de sexes avec celles de fleurs, Thanatos avec Eros, l’ombre avec la lumière…
À travers 250 photographies, le Grand Palais présente, du 26 mars au 13 juillet, la première rétrospective française consacrée à Robert Mapplethorpe depuis sa mort. Autoportraits, statues de bronze, corps en chair nus, fleurs, sexes, portraits de grands artistes du pop art, érotisme soft ou hard… bienvenue dans l’univers haut en couleur d’un artiste qui s’est épanoui dans le New York des années 1970 et 1980, marqué par la libération sexuelle et l’affirmation de l’identité gay. « La photographie et la sexualité sont comparables. Elles sont toutes deux inconnues. Et c’est cela qui m’excite le plus », déclare Mapplethorpe. Muni de son objectif, l’artiste explore le désir. Modèles aux corps sculptés comme des statues, à l’allure androgyne tels les figures des grands maîtres de la Renaissance, à travers des poses étudiées, nous entrainent dans une célébration du corps et de sa puissance érotique. On est convié au culte d’un corps quasi-divinisé. « J’ai une admiration sans limite pour le corps nu. Je le vénère », affirme le photographe.
Le photographe capte la tension érotique du désir, son énergie, pulsion de vie. « Le sexe est magique. Si vous le canalisez bien, il y a plus d’énergie dans le sexe que dans l’art”, explique-t-il. Une photographie compare des jambes féminines pointées Le plus souvent, le photographe suggère plus qu’il n’expose. Il laisse deviner, invite à une exploration du désir à travers ses clairs obscurs et ses montré-cachés, joue avec les zones plus ou moins refoulées de nos inconscients. Intégrant une imagerie religieuse à ses photos, il rappelle l’interdit et ravive ainsi, non sans un certain humour, le goût de la transgression. Fasciné par le corps Et pour mordre à pleines dents dans une de ces pommes, rendez-vous dans une petite salle interdite aux moins de 18 ans. Nous ne vous en dévoilerons pas plus… Jeanne Rolland À découvrir sur Artistik Rezo : [Visuels : Robert Mapplethorpe, “Lisa Lyon”, 1982, 50,8 x 40,6 cm, Épreuve gelatino-argentique, New York, Solomon R. Guggenheim Museum, Don de la Fondation Robert Mapplethorpe en 1993 © Robert Mapplethorpe Foundation. Used by permission ; Robert Mapplethorpe, “Thomas”, 1987, 61 x 50,8 cm Épreuve gelatino-argentique, New York, Fondation Robert Mapplethorpe © Robert Mapplethorpe Foundation. Used by permission; Robert Mapplethorpe, “Milton Moore”, 1981, 50,8 x 40,6 cm / 50,8 x 40,6 cm Epreuve gelatino-argentique, New York, Fondation Robert Mapplethorpe © Robert Mapplethorpe Foundation. Used by permission ; Robert Mapplethorpe, “Self-portrait” (Autoportrait), 1980, 50,8 x 40,6 cm Épreuve gelatino-argentique, New York, Solomon R. Guggenheim Museum, Don de la Fondation Robert Mapplethorpe en 1996 © Robert Mapplethorpe Foundation. Used by permission]
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Explorateur invétéré, guidé par le désir, le photographe Robert Mapplethorpe n’a de cesse de transgresser les frontières pour faire dialoguer la chair avec le marbre, images de sexes avec celles de fleurs, Thanatos avec Eros, l’ombre avec la lumière…
À l’instar de Michel Ange ou Léonard de Vinci, Robert Mapplethorpe recherche la perfection des lignes et des formes. En quête d’un Beau idéal, fait de perspective et d’équilibre, de contraste clair-obscur, il emprunte à la sculpture grecque antique les règles de symétrie et de géométrie. « Si j’étais né il y a cent ou deux cent ans, j’aurais été sans doute sculpteur, mais la photographie est une façon rapide de regarder, de créer une sculpture », explique-t-il. De ces Apollons de marbre, il saisit l’éternité. Mais il y allie la chair vivante et intègre à cette culture académique des éléments décalés ou provocateurs ; modèles blacks, scènes homosexuelles, pornographie, sadomasochisme.
vers le ciel à une flèche, cette flèche du désir. Çà et là, sexes en érection, bras aux muscles saillants, des membres bandés comme un arc scandent notre parcours…Une énergie de vie qui tend vers ses limites. Car de Eros, Thanatos n’est jamais bien loin. La mort rode. La photographie “Cock and gun” (1982) qui montre un pistolet et un sexe pointés dans la même direction est puissamment évocatrice. D’autant plus marquante, lorsqu’on l’on apprend que l’artiste a été fauché dans la fleur de l’âge, à 43 ans, par le Sida.
androgyne de Lisa Lyon, la championne du monde en titre de body building, l’artiste joue avec la transgression des genres et n’hésite pas à se travestir dans un de ses autoportraits. Dans un ensemble de photos en noir et blanc, un tableau en couleur se distingue. Une nature morte représente de belles pommes rouges, mures à souhait, fruits du paradis.



