0 Shares 2031 Views

Takashi Murakami

Takashi Murakami

Takashi Murakami rêve d’abord de devenir réalisateur de dessins animés, cependant il s’inscrit en 1986 à un cours de peinture traditionnelle nihon-ga, située entre tradition picturale japonaise de l’époque Edo (1650-1868) et les références occidentales. Il fait ses études à l’Université des Beaux Arts et de Musique de Tokyo (département peinture, 1986-1993). Sa première exposition personnelle a lieu en 1989.

Il crée sculptures monumentales, peintures, papiers peints, et autres objets. Ses œuvres puisent directement dans l’imagerie manga japonaise, qui est détournée et amplifiée sur des thèmes ou émergent des questionnements à première vue absents de l’aura kitsch et kawaii (« mignon » en japonais) des bandes dessinées japonaises.

Il cristallise dans ses œuvres et ses projets, la nouvelle subculture de Tōkyō. Il est le représentant d’une génération imprégnée de l’imaginaire des mangas et des otakus. Au fil du temps, les personnages se mettent à grouiller sur différents supports en deux dimensions ou sont moulés, dans des formats divers, du minuscule au géant, en fibre de verre et peints (Hiropon, 1997). Ils prennent aussi la forme de ballons géants en plastique aux couleurs criardes et, gonflés à l’hélium, qui envahissent les espaces d’exposition (Mr.Dob, 1997).

Considéré comme l’un des chefs de file du néo-pop japonais dit « Superflat », il revendique l’héritage de Warhol et du pop art américain, tout en analysant la manière dont l’art japonais peut trouver une autonomie face au modèle occidental.

Takashi Murakami coordonne aussi des expositions montrant les œuvres de jeunes artistes de son pays. Son activité de commissaire d’exposition est pour lui tout aussi importante que son travail d’artiste. Lorsqu’il organise une exposition, il essaie à chaque fois de capter les aspects à mettre en valeur ceux de la spécificité japonaise. Il tente de mettre en relief le point de rencontre entre culture nippone et occidentale, il veut montrer des aspects de sa culture que les Occidentaux détestent ou ne comprennent pas. Chiho Aoshima, jeune artiste japonaise, est ainsi parrainée par Murakami, dont elle partage le style.

Murakami a par ailleurs collaboré avec la marque de maroquinerie de luxe Louis Vuitton. Il conçoit pour la collection de l’année 2004, de nouveaux motifs alliant son univers à ceux de cette grande marque.

Principales expositions solo :

[Visuel : Japanese Artist Takashi Murakami at the Palace of Versailles giving an interview to a film crew about his new exhibit 10th of September 2010. Own work, photograph taken by uploader. Auteur : Sodacan Permission (Reusing this file). This work has been released into the public domain by its author, Sodacan. This applies worldwide.]

Articles liés

Concerto pour violon de J. Brahms à la Salle Gaveau
Agenda
71 vues

Concerto pour violon de J. Brahms à la Salle Gaveau

Pour les amoureux de concert classique, la Salle Gaveau nous promet de la haute qualité avec un nouveau concert en mais avec J. Brahms et l’orchestre de CRR de Paris.  Au programme :  J.BRAHMS Concerto pour violon en ré...

Récital de piano avec Barry Douglas à la Salle Gaveau
Agenda
70 vues

Récital de piano avec Barry Douglas à la Salle Gaveau

Médaille d’Or du Concours Tchaïkovski en 1986, Barry Douglas se produit en récital sur toutes les grandes scènes du monde – du Royaume-Uni au Mexique, des PaysBas aux États-Unis. Il est l’invité de prestigieux orchestres, parmi lesquels le BBC...

Un « Dom Juan » sulfureux et maudit à l’Odéon
Spectacle
206 vues

Un « Dom Juan » sulfureux et maudit à l’Odéon

Projetant la pièce de Molière au 18° siècle, sous la tutelle du Marquis de Sade, Macha Makeïeff fait de cet anti-héros un prédateur sulfureux et languissant, interprété avec brio par Xavier Gallais dans un décor unique. Une course à...