0 Shares 1704 Views

Boyhood – Un film simple sur la vie

Entre amourettes, désillusions et découverte de la vie, Boyhood de Richard Linklater nous transporte dans un univers parsemé de vie, à la fois personnel et universel.

Un film personnel, un projet innovant 

La caractéristique principale qui nous vient en tête quand on évoque Boyhood, c’est son temps de production. Le film sera ainsi tourné entre 2002 et 2012 afin de suivre pleinement le passage de l’enfance à l’âge adulte du jeune Mason, personnage principal de l’histoire. L’équipe du film se retrouvait donc chaque année pendant plusieurs jours afin de tourner quelques scènes à chaque fois.

C’est ainsi que l’on suit l’histoire de Mason depuis le divorce de ses parents, jusqu’à son entrée à l’université. Entre les difficultés d’adaptation dans les différentes villes où il grandit et sa relation compliquée avec son beau-père, Mason découvre et apprend que la vie n’est pas toujours tendre.

L’une des grandes forces de ce film repose sur sa méthode de production. En suivant les acteurs sur plusieurs années, on suit aussi une évolution physique sur chaque période, ancrant ainsi le film dans le réel et nous faisant oublier que l’on regarde une fiction. On a véritablement l’impression de suivre une histoire familiale. On est aussi ancré dans cette saga grâce à la technologie qui entoure les personnages : d’abord de gros ordinateurs au début du film, jusqu’à l’apparition des smartphones sur la fin. On sent bien que rien n’est faux là-dedans.




Des personnages humains

Le film réussit son pari de parler de la vie grâce à des personnages remarquables. Outre Mason, sa mère Olivia, jouée par Patricia Arquette (Medium, Lost Highway), nous montre une femme forte, pilier de sa famille qui se bat chaque jour pour ses enfants. Ceci, malgré ses erreurs et les difficultés qu’elle rencontre, enfermée dans sa vie de mère et de femme suite à son remariage avec un homme joué par Marco Perella. On y découvre aussi un père, Mason Sr, interprété par Ethan Hawke. Ce père se bat contre ses problèmes afin de devenir un peu meilleur chaque jour et nous apparaît sous différentes facettes au cours du film ; de ses difficultés financières jusqu’à sa rencontre avec une autre femme que la mère de ses enfants. On ressent l’amour profond qu’il porte à ses deux enfants, toujours prêt à tout pour eux.

Une ouverture sur le cinéma de Richard Linklater 

En conclusion, ce film est une expérience de cinéma à vivre. Les effets du temps qui passe est un sujet très important pour Linklater. Le réalisateur a en effet réalisé trois films sur dix-huit ans, traitant du couple et de son évolution. Ainsi dans Before Sunrise et ses suites, Richard Linklater observe et nous pousse à réfléchir sur la vie et son évolution, là où elle nous amène et là où l’on voudrait aller.

Articles liés

Le métissage et la spiritualité explorés dans “Krump et geste” pendant le festival Avis de Temps Fort !
Agenda
87 vues

Le métissage et la spiritualité explorés dans “Krump et geste” pendant le festival Avis de Temps Fort !

Nous avons inauguré, en décembre 2023, une rencontre entre krumpeur.euses et “gesteur.euses”. C’était passionnant : des discussions riches, des impromptus artistiques convaincants ! Nous continuons de creuser la question, à travers des formats courts – artistiques et pédagogiques –...

Synthétiseurs en ambient noctambule : “Ajasphere vol.II”, nouvel EP de l’ensorcelante AJA
Agenda
79 vues

Synthétiseurs en ambient noctambule : “Ajasphere vol.II”, nouvel EP de l’ensorcelante AJA

“Ajasphere vol.II” est un EP instrumental que j’ai composé entre 2022 et 2023. Chaque morceau est un univers à part entière, une bulle, une sphère. Ce sont comme des BO de mini films épiques. J’aimerais que cet album amène...

“Oui, je sais”, un one woman show de l’humoriste Olivia Moore à La Nouvelle Seine dès le 20 avril !
Agenda
76 vues

“Oui, je sais”, un one woman show de l’humoriste Olivia Moore à La Nouvelle Seine dès le 20 avril !

Après les succès de Mère Indigne puis Égoïste, l’humoriste Olivia Moore présente son nouvel opus “OUI, JE SAIS”. “Vous savez pourquoi vous êtes comme vous êtes, vous ? Moi non plus. Enfin, pour vous je ne sais pas, pour...