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Cinéma à domicile : 3 films à voir en juin 2019

Lucile Bellan 3 juin 2019
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La vie des films n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Carrière en salles trop fugace ou sortie en direct to VOD : chaque mois, Artistik Rezo vous propose de rattraper à la maison 3 films disponibles sur vos écrans et que vous n’avez sans doute pas encore vus.

1) Sorry to bother you, de Boots Riley
C’est sans doute l’un des films les plus singuliers de ces derniers mois : une comédie sociale et engagée, qui n’hésite pas à aller piocher dans le cinéma de genre pour finalement ne ressembler à rien d’autre. Ou l’histoire d’un type nommé Cassius Green qui se fait embaucher dans une boîte de télémarketing, finit par trouver la combine pour gravir les échelons et les étages de l’immeuble où il bosse, puis finit par tutoyer les étoiles sous l’influence de son patron très très très accro à la coke. Tout cela n’est que le début. Pour donner une idée aux sérivores, il y a un petit quelque chose de la série Man seeking woman, starring Jay Baruchel. Sauf qu’ici, c’est le tandem Lakeith Stanfield – Tessa Thompson qui officie, et que ça donne une toute autre saveur à l’ensemble.


2) Deux fils, de Félix Moati

On l’a vu dans un certain nombre de films, de Télé Gaucho à À trois on y va. Désormais, c’est derrière la caméra qu’on peut aussi retrouver Félix Moati, qui signe un premier film tendre et grave sur trois hommes (deux frères et leur père) en proie à des doutes existentiels, créatifs et affectifs. Il y a le père médecin (Benoît Poelvoorde) qui aimerait percer dans l’écriture mais n’en a sans doute pas le talent. Il y a le fils aîné qui se remet difficilement d’une rupture compliquée. Et il y a le cadet, en pleine crise mystique. Le tout forme un drame assez élégant, plutôt littéraire, où trois hommes vont tenter de troquer leur pudeur habituelle contre un peu plus de sincérité et de transparence. Beaux débuts.


3) Long way home, de Jordana Spiro

Prix du jury au dernier festival du film américain de Deauville, Long way home ressemble à un petit drame indépendant comme les autres. Mais la patte de la réalisatrice Jordana Spiro fait toute la différence : l’ensemble est d’une sensibilité absolue et ne peut laisser indifférent. Elle suit une jeune femme à peine majeure qui, à sa sortie de prison, va emmener sa jeune sœur à la rencontre d’un passé traumatisant qui les a unies à jamais. Le film est court, plutôt avare de mots, mais il exprime à merveille la dureté de la vie de ces deux héroïnes qui n’ont pas eu le temps de vivre leur adolescence dans l’innocence et la découverte. En sortir sans les yeux pleins de larmes relèverait de l’exploit.

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