Le chaperon rouge

Alors qu’un loup garou terrorise le village à chaque pleine lune, une jeune fille aussi belle que courageuse décide de le démasquer. Mais sous sa monstrueuse figure pourrait bien se cacher un membre de sa famille, une amie ou pire l’élu de son cœur.

Avec Freeway en 1997 (avec Reese Witherspoon dans le rôle principal), le mythe du petit chaperon rouge avait déjà pris une tournure plus adulte et contemporaine et ennoncé sans mots couverts la séduction et l’attrait que le chaperon a dans l’imaginaire collectif et masculin. Avec sa version gothique et directement issue de la mode de Twilight, Le chaperon rouge n’est qu’une succession de plans visuellement satisfaisants, émoustillants même quand Amanda Seyfried fait son apparition avec sa lippe boudeuse et ses grands yeux de biche effrayée, mais absolument vide de sens. Sans finesse aucune, le loup du conte est devenu garou et vit dans le village parce que le mal peut aussi être au sein même de nos chaumières.

Pour égayer une chasse au loup terriblement conventionnelle et absolument pas passionnante, l’histoire s’étoffe de deux bellâtres qui font tour à tour craquer et douter la belle. Un ajout qui ne manquera pas de faire frissonner de plaisir les plus jeunes spectatrices mais dont l’intérêt réel est plutôt nul.

Surprises dans ce cloaque manipulateur et commercial, les acteurs Gary Oldman et Julie Christie, dont le manque de motivation pour le projet crève l’écran et complète le ballet pathétique de ce fantasme pré-pubère gothique et finalement cynique. Catherine Hardwicke a choisit sa voie et y excelle, dommage que ce ne soit ni celle de la qualité ni celle du Cinéma.

Lucile Bellan

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Le chaperon rouge

Un film de Catherine Hardwicke
Avec Amanda Seyfried, Gary Oldman, Billy Burke

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