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Le sens de la vie pour 9.99$ : conte urbain

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Destins croisés

Tout commence par une cigarette et un café, alliance matinale idéale de deux hommes que tout oppose : un sans-abri et Jim Peck, père de famille ayant des idées bien arrêtées sur le travail. Le premier demande l’aumône, arme à la main, le second la lui refuse, fidèle à ses préceptes. Le clochard, revolver pointé sur son propre crâne, presse la détente. Dès lors, tout bascule. En invités privilégiés, les spectateurs, de concert avec la caméra, pénètrent  un immeuble semblable à tout autre. Il devient le lieu privilégié de l’action pour un huis clos presque étouffant mais avant tout révélateur des comportements humains. Tous voisins, les protagonistes se livrent à des chassés-croisés incessants dans lesquels la vie de l’un influe sur celles des autres.

Réalité modelée

Inspiré des architectures de Tel Aviv ou encore de Sydney, le décor – d’un réalisme frappant –  évoque n’importe quelle autre ville, participant de l’universalité des thèmes traités. Une dizaine de personnages se rencontrent, partagent, s’aiment, se séparent. Si seul l’un d’entre eux – Dave, fils de Jim et chômeur de 28 ans – est en quête d’un sens à donner à sa vie, tous finiront par trouver leur raison d’être. Que ce soit au cœur de la relation qu’un enfant lie avec sa tirelire-cochon, dans un sacrifice amoureux conduisant un homme à se raser entièrement et à se faire ôter les os pour plaire à sa bien-aimée ou encore avec un voyage en destination d’un paradis terrestre, le bien-être revêt multiples visages. Le propos est juste, les individus de pâte à modeler – descendants de Wallace et Gromit –  s’incarnent d’une humanité que n’auraient pu mieux exprimer des acteurs de chair et d’os.

Complexité de l’humanité

Au bord du gouffre, les portraits dressés peuvent sembler pathétiques, la vision de la vie, matérialiste et empreinte de solitude, sombre. Pourtant, l’enchantement est présent dans chaque scène, prometteuse d’un avenir meilleur. L’espoir se cache dans l’inattendu, derrière le sourire de la tirelire ou au fil des pages d’un manuel pour apprendre à nager dauphin.

Délicat miroir du quotidien, ‘Le sens de la vie pour 9.99$’ pousse le spectateur à (re)penser sa propre existence, sous un jour nouveau ponctué de fantastique.

Mélanie Grenier

Film israélien, australien en couleur, de Tatia Rosenthal
Scénario d’Etgar Keret

Sortie en salle le 29 Avril 2009

Durée : 1 h 18
Avec Ben Mendelsohn, Geoffrey Rush, Joel Edgerton, Anthony LaPaglia

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