Les mille et une nuits : comment s’en sortent les films en plusieurs parties ?

Sortie le 29 juillet 2015

Présenté en trois partie dans le cadre de la dernière Quinzaine des Réalisateurs et sorti sous la même forme dans les salles françaises, Les mille et une nuits de Miguel Gomes subit quelques difficultés au box-office. Les autres oeuvres sorties morcelées ont elles aussi connu des remous…

Avec moins de 30.000 entrées pour la sortie française du premier volet des Mille et une nuits, Miguel Gomes connaît une sacrée déroute. Très en vogue depuis Tabou, le réalisateur portugais risque de peiner à réunir le public devant le deuxième volet, qui sort le 29 juillet 2015, et le troisième, qui débarquera fin août. On n’imagine pas le public se ruer sur ces deux films en n’ayant pas vu le premier des trois. Les mille et une nuits devraient donc terminer très en-dessous de la barre des 100.000 entrées France, ce qui est vraiment peu pour une triple oeuvre aussi ambitieuse… À moins que le distributeur Shellac ne parvienne à relancer les diffusions du premier volet, afin de donner envie au public de découvrir les suites au plus vite.

Le double Che de Steven Soderbergh avait lui aussi connu une carrière laborieuse en salles. Avec 488.000 entrées pour le premier volet, sorti en janvier 2009, le cinéaste était loin de ses meilleurs scores, mais son score n’était pas honteux au vu de la teneur du film, biographie contemplative assez difficile à appréhender. Sorti 3 semaines après L’Argentin, Guerilla avait réuni moitié moins de spectateurs, preuve de la déception provoquée par le premier film auprès d’une partie du public.

Ni Smoking/No smoking (diptyque d’Alain Resnais sorti en 1993) ni The disappearance of Eleanor Rigby (triptyque présenté à Un Certain regard 2014) n’ont, eux non plus, pu réunir un large public. Le premier a connu une carrière limitée en salles, figurant parmi les films les moins vus d’Alain Resnais, tandis que le second n’a pas eu l’honneur des salles obscures, sortant grâce à Netflix mais n’attirant pas franchement un large public. Au final, c’est peut-être la trilogie de Lucas Belvaux, composée de trois film emboitables mais bien distincts (Un couple épatant / Cavale / Après la vie), qui a le mieux tiré son épingle du jeu. Sortis sur 2 semaines (1er janvier pour le premier, 8 janvier pour les suivants), le film a connu une longue carrière en salles, bénéficiant en outre du prix Louis-Delluc.

Lucile Bellan

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[Image 2015 © Shellac]