0 Shares 2335 Views

Sorties ciné – 12 juin 2013

12 juin 2013
2335 Vues
Star Trek Into Darkness - film de science fiction de J.J. Abrams

.J Abrams, bien qu’essentiellement producteur, a écrit quelques scénarios et surtout mis en scène cinq longs en plus de son travail de télécinéaste. Parmi ses réussites incontestables, le troisième épisode de Mission Impossible où il fit oublier sans problème les deux précédents pourtant réalisés par De Palma et John Woo. Il revient avec un film de SF, Star Trek Into Darkness. Les aficionados du capitaine Kirk attendent ça avec impatience. Il y sera question de terroristes au sein même de son équipe et qu’il va devoir combattre. Avec près de 200 millions de dollars au budget, ça devrait déménager…

Sofia Coppola qui dès ses premiers pas dans le cinéma s’est immédiatement fait un prénom, est de retour avec The Bling Ring. La cinéaste de Marie Antoinette et Lost in Translation suit l’itinéraire d’un groupe de jeunes qui se spécialisent dans le banditisme de luxe puisqu’ils choisissent comme victime des vedettes comme Paris Hilton ou Orlando Bloom. Le film était à Cannes cette année.

[embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=_OPH8SWdv2Q[/embedyt]

Usurpation d’identité et utilisation abusive des fonds de la victime sont au cœur du film Arnaque à la carte de Seith Gordon (Comment tuer son boss ?). Le hic : ce pauvre hère est à 6.000 kilomètres de celle qui lui fait les poches en profondeur. Il prend la route pour tenter de raisonner ce panier percé qui est en train de le mettre sur la paille. Le tout sur le ton de la comédie. Avec Melissa McCarthy (40 ans, mode d’emploi, Mes meilleures amies) et Jason Bateman (In the air) dans les deux rôles principaux.

Un looser qui finit par prendre sa revanche sur la vie et ceux qui l’ont laminé, tel est le sujet de La Grande boucle avec dans le rôle principal Clovis Cornillac qui, le mollet huilé et la forme olympique, effectue le Tour de France un jour avant le peloton. Laurent Tuel a construit ce film exactement comme son Jean-Philippe, avec toutefois beaucoup moins d’efficacité. Ca patine dur au départ et ce n’est qu’à la faveur d’un changement de braquet en cours de route que la course est vraiment lancée. Mais l’itinéraire est balisé comme une autoroute. Sans une distribution aussi équilibrée, le gadin était assuré pour ce film qui ne lésine pas vraiment devant les lieux communs.

Premier film de Jason Buxton, Blackbird se penche sur un ado rejeté qui s’invente une vie virtuelle faite de vengeance jusqu’au jour où les flics lui tombent dessus après avoir appris qu’il échafaudait des plans de crime. L’escalade de la violence et l’engrenage judiciaire sont ici traités avec une froideur très nordique (le film est canadien), créant une sensation de malaise. Blackbird a été récompensé du prix du meilleur premier film canadien aux festivals de Toronto et de Vancouver.

[embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=u9Me3w7l8A4[/embedyt]

Discret et peu médiatisé, Alain Gueraudie propose ce mercredi son nouveau film (le 10ème tous formats confondus), L’Inconnu du lac. Prix de la mise en scène dans la sélection « Un Certain Regard » à Cannes cette année, ce film évoque une histoire d’amour à mort entre deux hommes dont l’un est aussi puissant que dangereux.

Presque aussi peu médiatisé, Vincent Dieutre présente aussi son 10ème film, Déchirés / Graves qui offre chance aux jeunes comédiens de l’École Supérieure d’Art Dramatique du Théâtre National de Bretagne : être à la fois eux-mêmes en écrivant leur propre texte, et quelqu’un d’autre en inventant leur propre personnage, leur propre voix.

Production franco-hongroise, Just the Wind évoque le quotidien de Roms en Hongrie qui en attendant de pouvoir rejoindre un des leurs au Canada doivent subir le quotidien fait d’exactions qui vont jusqu’à l’assassinat. Un projet que le cinéaste Bence Fliegauf dont c’est le quatrième film, a porté à bout de bras en l’écrivant et le produisant. Il est également le compositeur de la musique. Ours d’argent à Berlin et prix du jury à Paris-cinéma en 2012.

Même investissement pour Cheyenne Carron, auteur, productrice et réalisatrice de La Fille Publique qui contrairement à son titre n’a rien d’un film sur la prostitution mais sur l’adoption. Une jeune femme, adoptée bébé par une famille d’accueil s’apprête à l’être de manière totale et plénière lorsque surgit une femme qui se prétend sa vraie mère.

[embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=I3p-IQchpGc[/embedyt]

Les retrouvailles à Tel Aviv d’un père et de sa fille qui ne se sont pas vus depuis longtemps au moment où éclate la deuxième guerre du Liban. Deux êtres qui se découvrent avec pour toit un abri anti-bombardement. Off White Lies est le premier film de la cinéaste Maya Kenig qui dit avoir été influencée par Alice dans les villes mais surtout Paris Texas. Wim Wenders comme référence, y’a pire…

Premier pas aussi pour Rubén Mendoza qui plonge le spectateur dans l’univers de la drogue et du deal à Bogota avec La Sociedad del Semaforo – La Communauté du feu rouge. A un carrefour, un paysan tente de contrôler la durée du feu rouge afin de permettre à tous les désoeuvrés, vendeurs, handicapés, dealers de récupérer une obole des automobilistes arrêtés. Un film sur le quotidien d’un des pays les plus violents de la planète.

L’animation nous arrive de Norvège ce mercredi. Ploddy – La voiture électrique mène l’enquête comme son titre l’indique est le parcours d’une bagnole de police non polluante qui repart de plus belle à la poursuite des bandits après un accident qui a bien failli lui coûter sa vie d’ange gardien… Le graphisme n’a rien à envier aux cultissimes Cars. Le dialogue en revanche semble infantiliser son spectateur dans la version française. Pour enfants à partir de 3 ans.

Le seul documentaire de la semaine arrive de Chine. Un format très court (une heure) pour ce  Disorder qui rassemble des images de vidéastes amateurs et journalistes montrant une Chine en pleine urbanisation, avec tout ce que cela induit de bouleversements. Huang Weikai, le cinéaste de ce camaïeu d’images est un spécialiste du documentaire reconnu dans son pays.

Deux reprises. La dernière rafale, polar américain de 1949, de William Keighley, cinéaste aujourd’hui oublié qui pourtant fit beaucoup tourner Errol Flynn et James Cagney (il fut notamment le co-réalisateur avec Michael Curtiz du classique Les aventures de Robin des Bois) entraîne un flic dans la pègre où il doit retrouver les auteurs d’une série de meurtres. Avec Richard Widmark. Le Désert des Tartares de Valerio Zurlini est l’adaptation cinématographique du célèbre roman de Dino Buzatti. En 1900 un jeune lieutenant fraîchement émoulu de l’école militaire est affecté à un poste avancé aux bords de l’immense étendue aride du titre. Avec une distribution impressionnante (Vittorio Gasman, Philippe Noiret, Laurent Terzieff, Francesco Rabal, Jacques Perrin, Fernando Rey et Jean-Louis Trintignant) et l’incontournable musique d’Ennio Morricone.

Franck Bortelle

A découvrir sur Artistik Rezo : 
 les sorties du 5 juin 
// 19 juin 2013
– les sorties en juin 2013
 les films à voir en 2013

Articles liés

“Je ne serais pas arrivée là, si… ” débarque au théâtre Antoine dès le 23 avril !
Agenda
93 vues

“Je ne serais pas arrivée là, si… ” débarque au théâtre Antoine dès le 23 avril !

“Je ne serais pas arrivée là, si… ” Quelques mots anodins qui posent une question vertigineuse. Quel hasard, rencontre, accident, peut-être aussi quelle révolte, ont aiguillé ma vie ? Annick Cojean a posé cette question à une trentaine de...

Ce week-end à Paris… du 19 au 21 avril
Art
166 vues

Ce week-end à Paris… du 19 au 21 avril

Avis aux amateurs d’art, de spectacle vivant, de cinéma, de musique… ce week-end sera placé sous le signe de la culture ! Pour vous accompagner au mieux, l’équipe Artistik Rezo vous a programmé une sélection d’événements à ne pas...

Le métissage et la spiritualité explorés dans “Krump et geste” pendant le festival Avis de Temps Fort !
Agenda
148 vues

Le métissage et la spiritualité explorés dans “Krump et geste” pendant le festival Avis de Temps Fort !

Nous avons inauguré, en décembre 2023, une rencontre entre krumpeur.euses et “gesteur.euses”. C’était passionnant : des discussions riches, des impromptus artistiques convaincants ! Nous continuons de creuser la question, à travers des formats courts – artistiques et pédagogiques –...