Claudia Solal – une rencontre entre poésie et improvisation (1/2)
Alors que ça fait déjà plusieurs années qu’elle se produit sur scène, enregistre des albums, collabore avec de nombreux artistes, c’est sur la scène, dans le cadre du Festival des Arènes de Jazz 2011, que nous avons pu découvrir ou redécouvrir Claudia Solal. Pour tenter de mieux comprendre et apprivoiser sa musicalité, nous avons rencontré l’artiste, un savoureux moment où le talent et la générosité ont fait de cette rencontre un exquis souvenir.
Comme une envie de jazz
Rencontrer Claudia Solal, ce n’est pas rencontrer une simple chanteuse de jazz, elle s’en défend même. A ses débuts, son idéal était d’être chanteuse de jazz. Mais petit à petit, dit-elle « je me suis rendu compte que je m’étais peut-être trompée d’idéal, ou trompée d’image ou de personne, et que ce n’était pas vraiment moi, qu’il me manquait des choses dans le concept pour n’être qu’une chanteuse de jazz ».
Alors que les chanteuses de jazz actuelles sont extrêmement encrées dans la tradition, Claudia Solal, évoque l’envie de chercher à renouveler en racontant son histoire.
Bien que la culture des standards jazz soit inévitablement inscrite en elle grâce à son père, Martial Solal, pour elle, les gens qui l’intéressent aujourd’hui en musique, sont des gens à la croisée des chemins, comme Théo Bleckmann, Bjork…
Lorsqu’on lui demande de ce définir, ce n’est pas en chanteuse mais en musicienne qu’elle se qualifie. « J’ai fait beaucoup de choses, différentes, pas forcément dans le domaine du jazz mais dans le milieu du jazz. J’essaie sans prétention de trouver un chemin. Aujourd’hui, c’est la dernière de mes préoccupations d’être chanteuse de jazz ou pas, ce qui m’importe c’est ce que je sais faire, comment je le fais et comment je le partage avec d’autres. Évidemment c’est très lié à l’improvisation, c’est un lien indissociable de cette culture jazz que j’ai. ».
Du jazz elle empreinte les principes de l’harmonie et de l’improvisation. Elle n’est pas dans des recherches musicales dans le sens expérimental du terme. Claudia, cherche avant tout comment communiquer sur l’instant, comment échanger. Ce n’est pas une question de savoir qui va creuser plus loin pour faire les sons les plus inouïs. Ce qu’elle expérimente c’est l’attention et l’intention de l’instant, du moment. « C’est être en communication intense avec les musiciens et le public. »
Bien que d’autres artistes tentent plus d’originalité et radicalité dans leurs recherches artistiques, Claudia Solal s’apprécie dans sa simplicité efficace. Aller à l’essentiel paraît être une nécessité pour elle. Elle confie être très attentif à cette expression de l’essentiel dans tout ce qui le touche : « aller droit au but, c’est ce vers quoi je tends. Je sais être loin du compte, mais j’essaie d’aller vers quelque chose de plus essentielle. » Mais chez cette artiste, l’essentiel s’enrobe d’une sophistication du verbe et du son.
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