David Zinman – Gautier Capuçon
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David Zinman et Gautier Capuçon Salle Pleyel M° Ternes |
Le jeudi 20 novembre 2014
L’Orchestre de Paris dans l’attente de l’ouverture de “sa” Philharmonie. Encore deux mois et l’Orchestre de Paris prendra définitivement place dans ses nouveaux locaux, Porte de Pantin. Nul ne sait comment cette salle de 2400 places se remplira aussi loin du public traditionnel de la musique dite classique. Nous verrons bien. Pendant ce temps, l’Orchestre de Paris entame un premier tiers de saison à Pleyel, dans une programmation plutôt académique. Programme éclectique donc, avec en entrée l’Ouverture de Benvenuto Cellini de Berlioz, dont la musique, peu jouée, est toujours un plaisir à entendre. L’orchestration y est, comme toujours, surprenante, si l’on en croit ces étonnants arpèges de bois au début de l’œuvre ou encore cette phrase très grave donnée aux bassons et à la clarinette basse. Dans la deuxième partie, plus enlevée, on retrouve mieux l’esprit du final de la Fantastique. La fin est grandiose et l’orchestre semble très impliqué. Vient ensuite la Symphonie pour violoncelle et orchestre de Britten. Peut-être l’œuvre la plus “difficile” du compositeur anglais. Nous sommes en 1964, et il sort alors d’une longue période d’écriture vocale. Peut-être s’est-il senti obligé d’incorporer, à sa manière, des éléments d’écriture moins traditionnels, en pleine période de sérialisme triomphant. On ne présente plus la Troisième symphonie de Schumann. Le chef la dirige d’ailleurs par cœur. À nouveau, il demeure un peu contemplatif devant l’orchestre. C’est dommage. Il est parfois difficile, dans cette œuvre au tissu orchestral dense, de l’extirper d’une certaine lourdeur. Il n’y arrive pas. Il n’en sera pas moins applaudi triomphalement par le public de la Salle Pleyel. [Crédit Nicolas Brodard ] |
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