Emmanuel Ax – Le plaisir d’un Caprice – Salle Pleyel
Créée en 1929, cette pièce reste encore marquée par l’esthétique des années folles. Tout y est enlevé, les rythmes y sont brutalement rompus et jouent de contrastes inattendus.
Installé alors sur la côte d’Azur, Igor Stravinski (1882-1971) ajoute à ses talents de compositeur et de chef d’orchestre, ceux de pianiste. Une femme, quatre enfants et une maîtresse à entretenir, nécessitent des revenus importants…
« J’ai travaillé à mon Capriccio tout l’été et l’ai terminé à la fin septembre… Cette forme me permettait de développer ma musique par juxtaposition d’épisodes variés se faisant suite et de par leur propre nature donnant à la pièce cet aspect de caprice qui lui donne son nom ».
Son admiration pour le compositeur allemand Carl Maria Von Weber (1786-1826) n’est sans doute pas étranger à cette formule rythmique si particulière mais il est aussi fort probable que « l’audition du Burlesque de Richard Strauss l’avait convaincu qu’on pouvait faire plus turbulent ».
Parmi les prochains concerts de l’Orchestre de Paris, à noter le vendredi 15 et le dimanche 17 avril, la version de concert du Pelléas et Melisande de Debussy au Théâtre des Champs Elysées avec Nathalie Dessay et Louis Langrée à la direction.
Capriccio pour piano et orchestre
D’Igor Stravinski
Christoph Eschenbach, direction
Emmanuel Ax, Piano
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