Stéphane Denève et l’Orchestre National de France
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Stéphane Denève et l’Orchestre National de France Musiques de Mendelssohn, Poulenc et Roussel Avec Le 27 novembre 2014 Maison de la Radio M° Passy |
Le jeudi 27 novembre 2014
Triomphe de Stéphane Denève dans le nouvel auditorium de la Maison de la Radio à la tête de l’Orchestre National de France. Nous découvrons cette nouvelle salle avec une grande curiosité. Le plateau d’orchestre est très grand, peut-être plus grand qu’à Pleyel. C’est une salle ronde, en hauteur. La majorité des places sont au-dessus de l’orchestre, à l’exception des cinq rangs juste en face de lui. Du point de vue de l’acoustique, nous avons de belles sensations. La réverbération n’est pas longue, tout en étant loin d’être sèche. Mais c’est la proximité avec les musiciens qui change tout : nous avons une bien meilleure perception du “grain” des instruments. Les fréquences aiguës (donc la qualité du timbre) sont beaucoup plus audibles et rendent localisable la provenance de chaque son. Nous pouvons ainsi mieux percevoir les détails, notamment donnés par chaque attaque. Dans un tel écrin, le National n’aura désormais plus droit à l’erreur. À chaque infime détail légèrement décalé, le regard du spectateur se porte immédiatement sur l’instrumentiste qui en est l’auteur, y compris s’il s’agit d’un seul violon au milieu des cordes. Deux petits défauts à signaler : un son étrange de climatisation ou de soufflerie dans le silence et un accès (escaliers et porte principale) très étroit. La carrière de Stéphane Denève se passe plutôt bien. Il dirige aujourd’hui l’un des meilleurs orchestres allemands, l’Orchestre de la Radio de Stuttgart. Nous avons droit ce soir à deux symphonies en plus du double concerto de Poulenc. La Cinquième de Mendelssohn ouvre le concert. Le chef la dirige par cœur, bien qu’il conserve face à lui la partition ouverte à la première page. Il fera de même pour Roussel. Très corpulent, sa stature lui permet de ne pas trop bouger sur son estrade. Il est en revanche très expansif avec ses bras. L’esprit Sturm und drang du premier mouvement est admirablement rendu. Le scherzo pourrait quant à lui être un peu plus sautillant, maintenant que cette salle permet de mieux sculpter le son et profiler chaque phrase. Les sonorités du troisième mouvement se révèlent chaleureuses, tandis que le finale déploie une belle plénitude sonore. Le Double concerto de Poulenc est un moment récréatif. Les pianistes Frank Braley et Éric Le Sage s’amusent. Les sonorités du premier mouvement sont très précises, mais, dans les enchaînements rapides, l’orchestre n’est pas irréprochable. La Troisième de Roussel est le clou de la soirée. Denève est dans son élément. La tension dans le premier mouvement est magnifique. L’orchestre est à son meilleur dans le troisième mouvement, cordes et timbales dégagent une énergie intense, et quel finale ! Marie Torrés [Photo © Drew Farrell] |
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