The Rabeats, ces français qui nous ramènent au temps des Fab Four
En concert gratuit le 20 juin dernier sur l’île de Chatou, en prélude à la Fête de la Musique qui se tenait partout en France le lendemain, les Rabeats ont une fois de plus revisité le répertoire indémodable des Beatles.
Une ressemblance très frappante
Et le constat est étonnant : on a l’impression d’avoir face à nous les Quatre garçons dans le vent. Il faut dire que tout est fait pour appuyer la ressemblance des Rabeats avec leurs glorieux aînés. Les costumes déjà, sont semblables à ceux des débuts des Beatles, du temps ou ils enflammaient les salles de toute l’Angleterre et des Etats-Unis. Les coupes de cheveux bien sûr, n’ont pas été de laissées de côté. Le leader du groupe amiénois (qu’on peut assimiler à Paul Mc Cartney, même s’il joue de la guitare et non de la basse) va même jusqu’à s’adresser au public avec un accent britannique à couper au couteau. Mais il ne faut pas l’oublier, la performance des Rabeats est avant tout musicale.
La musique des Beatles est reproduite avec une fidélité déconcertante, et qui laisse imaginer le nombre d’heures de répétition que cela a dû nécessiter. Le groupe nous offre plus d’une heure et demie de musique sans fausse note, et l’ambiance va crescendo, au fil chronologique de la carrière des Fab Four.
Impossible de passer à côté des plus grands tubes que sont Can’t Buy Me Love, Please Please Me, Help, Yesterday, Michelle, Hey Jude, Let It Be ou Come Together. C’est sans doute là le seul reproche que l’on peut faire aux Rabeats. On aurait aimé avoir plus de chansons moins « commerciales », en particulier de la période 1966-1970. Il y’en a bien eu, notamment The End ou Helter Skelter et l’intro de I Want You (She’s So Heavy), mais à peine suffisamment pour nous mettre en appétit.
Reste que la performance des Rabeats est de grande qualité, car Dieu sait qu’il est compliqué de chanter aussi haut que les Beatles, et de manière toujours aussi propre. Mention spéciale au batteur, qui nous a gratifié d’un solo époustouflant en rappel, rejoint ensuite par l’ensemble du groupe.
De la bonne musique dans une ambiance familiale, il y a définitivement du Beatles dans ces Rabeats.
Antoine Delthil
Après avoir fait l’Olympia et le Bataclan, les Rabeats seront le 16 janvier prochain sur la scène du grand Rex.
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