Julien Lubek
Alors que Julien Lubek entrait à HEC et à Sciences po après le BAC, son avenir professionnel semblait tout tracé. Mais c’était sans compter sur un irrépressible besoin de s’exprimer. Il arrête alors ses études, et timide comme il l’était, c’est par le corps qu’il décide de se lancer : il suit une formation de mime auprès de Marcel Marceau. L’enseigement lui apporte une vision globale de la scène et une pratique qui s’exerce principalement par le corps. C’est pour Julien Lubek, comme une autre façon de parler.
Il diversifie ensuite sa formation et se met alors à la danse classique qui lui apporte une discipline certaine. Il prend aussi quelques cours de mise en scène et suit l’enseignement de Charles Charras à l’Ecole Charles Dullin. Là, il découvre une approche de la scène qui a rapport à l’essence : « On y travaille à l’ancienne : on nous a appris à enlever l’anecdotique pour ne garder que l’essentiel », indique-t-il. Il s’initie également au clown à l’Ecole Samovar et suit la formation de Jacques Lecoq. « Là, j’ai appris à faire passer une intériorité au présent. Il s’agissait d’établir un jeu avec le public, d’être sincère plutôt que de composer. Même si le spectacle ne marche pas, la réaction du public, quelle qu’elle soit, doit devenir une matière à partir de laquelle il faut rebondir. Il fallait donner beaucoup de soi, mais sans être impudique ». Il enrichit encore sa formation en prenant des cours de danse contemporaine, d’acrobatie au sol, de marionnettes et même en faisant des stages de magie. Ce mélange des arts lui apporte une grande ouverture de jeu et beaucoup de fluidité dans le mouvement.
Lors des cours auprès de Marceau, il rencontre Cécile Roussat avec qui il se met à travailler. Ils collaborent ensemble avec des musiciens baroques, puis travaillent pour la mise en scène et la chorégraphie de grands spectacles programmés pour des lieux tels que le Théâtre des Champs-Elysées, l’Opéra d’Avignon ainsi qu’à l’étranger (Prague, Belgrade, Budapest, Naples, San Fransisco, Londres…).
Pour pouvoir monter leurs projets personnels et retrouver un rapport plus intime au théâtre, ils créent leur propre compagnie, le Shlemil Théâtre. Le premier spectacle, les Âmes nocturnes, est issu principalement d’un travail d’improvisation à partir des accessoires qui se trouvaient autour d’eux et du lieu où ils ont pu répéter : le Chapiteau de Porchefontaine à Versailles. Présenté au Festival international de mime en Israél, le spectacle est programmé au festival d’Avignon du mois de juillet 2009.
Dans ce qu’il fait, Julien Lubek admet qu’il y a une grande part de divertissement. Il a besoin de ce rapport plus simple avec les gens, de communiquer avec eux et que le tout passe par l’humour et par un travail très visuel. Il veut que leurs créations soient porteuses d’un ailleurs, d’une ouverture, et qu’elles le fassent dans une tonalité claire et joyeuse, et pas réaliste.
Quelles sont vos racines réelles ou imaginaires ?
– L’enfance
En quoi aimeriez-vous vous réincarner ?
– En une souris pour pouvoir me glisser partout
Existe-t-il un espace qui vous inspire ?
– La nuit.
Quelles sont vos obsessions et comment nourrissent-elles votre travail ?
– Surprendre le public. Je me remets toujours en question, après chaque représentations, j’ai toujours envie de changer quelque chose.
Croyez-vous en l’existence d’un mot, d’un geste, d’une image, d’un son absolu ?
– Je crois que certaines personnes sont capables de prononcer un tel mot ou de faire un tel geste.
Chloé Goudenhooft.
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