Une « Source » de jouvence pour Jean-Guillaume Bart et le ballet de l’Opéra de Paris
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La Source De Charles Nuitter et Arthur Saint-Léon Chorégraphie Avec les étoiles, les premiers danseurs et le corps de ballet Tarifs : de 10 à 130 euros Réservation : Durée : 2h20 Palais Garnier |
Jusqu’au 31 décembre 2014
Dans un ballet au romantisme de conte de fées, une rencontre improbable entre deux mondes, celui d’en bas et le harem des Caucasiens, et celui d’en haut où règne Naïla et ses elfes. Au croisement de ces deux mondes, le chasseur Djémil et sa quête d’amour fou. Dans un décor épuré d’Eric Ruf où les troncs d’arbres et les feuillages s’entremêlent en une savante mise en lumière de cordages suspendus, une femme enfant, farouche et séductrice, Naïla, telle Ondine, fille des eaux et de la nature, règne au milieu des elfes et des nymphes et tombe amoureuse de Djémil, un jeune chasseur qui n’aura d’yeux que pour Nourreda, promise au Khan tout puissant. Christian Lacroix a réalisé de somptueux costumes en soies de couleurs chatoyantes, tricotant l’occident des tutus violacés des filles aux pourpoints de cosaques orientaux des garçons, habillant les jeunes danseurs à la perfection. La fourrure des toques, le velours des pantalons, l’or des bijoux et les pierres précieuses des incrustations sur les robes, tout concourt au spectacle folklorique et dépaysant du ballet éclairé par Dominique Bruguière. Hélène Kuttner [Crédit Photos : Julien Benhamou] |
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Jusqu’au 31 décembre 2014
C’est l’histoire très émouvante d’un sacrifice, fait par la magicienne Naïla, pour laisser s’accomplir une histoire d’amour jugée impossible entre Djémil, l’homme qu’elle aime, et Nourreda, la favorite du Khan. Le chorégraphe Jean-Guillaume Bart, ex-danseur étoile, réalise avec la Source un projet qui lui tenait à coeur : recréer un monde surnaturel sur scène en donnant une pleine mesure à un classicisme débarrassé des fioritures du 19° siècle.
Figures d’une grâce éthérée, ports de bras magnifiquement altiers, bruissant et légers comme des battements d’ailes, duos déchirants et mouvements d’ensemble d’un raffinement inouï, la chorégraphie allie une technique de haut niveau au naturel artistique revendiqué. La danse, ici, est toujours au service du coeur et des émotions, et non l’inverse. Muriel Zusperreguy rayonne dans le personnage de Naïla face à un François Alu (Djémil) saisissant de virtuosité et d’énergie volcanique. Axel Ibot incarne avec une élasticité toute aérienne Zaël l’elfe bondissant et Yann Saïz le terrible Khan. Sur cette musique très sentimentale de Léo Delibes et Ludwig Minkus, laissez vous embarquer…



