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L’actu du monde de l’art – Juillet 2014

1 juillet 2014
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Art-Basel

L’actu du monde de l’art

Juillet 2014

Juillet 2014

Inauguration de nouvelles galeries, records de vente, redécouverte d’un chef-d’œuvre, tendances… Tout ce qui a pu vous échapper ce mois-ci dans le monde de l’art en France et à l’étranger.

Art_Basel_2011_1Art Basel, toujours incontournable ?

Art Basel n’en est pas à son coup d’essai. Créée en 1970 par les marchands bâlois Ernst Beleyer, Trudi Bruckner et Balz Hilt, elle a pour particularité d’attirer les superlatifs et de s’imposer comme un acteur incontournable du marché de l’art. Pour sa première édition, elle avait accueilli 90 galeries et 16.000 visiteurs. Cette année, Art Basel a sélectionné 285 galeries — sur plus de 1.000 candidatures — et présente ainsi pas moins de 4.000 artistes.

Une telle longévité nécessite une remise en question permanente. Interrogé par AMA, Marc Spiegler — le directeur de la foire depuis 2007 — acquiesce : « Nous travaillons vraiment à ce que notre foire propose toujours de nouvelles choses. Cette année, un aspect devrait surprendre même les visiteurs les plus anciens : nous avons procédé à plusieurs changements spatiaux et architecturaux. » Basel propose effectivement une nouvelle scénographie, qui voit notamment le secteur « Unlimited » être l’unique proposition du Hall 1 de Messe Basel. « Unlimited », créé en 2000, est un espace d’exposition dédié aux œuvres monumentales. Cette initiative a contribué à la spécificité et à l’aura d’Art Basel. Actuellement, 78 œuvres sont exposées sous le commissariat de Gianni Jetzer — pour la troisième année consécutive. Les artistes exposés dans le hall laissent rêveurs : Carl Andre, Bruce Nauman, Michelangelo Pistoletto, Rosemarie Truckel, Sam Falls ou Laure Prouvost, parmi d’autres.

Lire le dossier en intégralité ici

exposition-sebastien-laval-54-ethnies-630x349La photographie vietnamienne est à Paris : Entretien avec Sébastien Laval et Lê Cuong

La culture et l’art vietnamiens sont à l’honneur avec l’Année France-Vietnam, organisée par l’Institut Français.Un des temps forts, l’exposition « Vietnam, un et multiple, 54 visages et parures de la nation vietnamienne » se tient jusqu’au 7 juillet à l’Orangerie du Sénat à Paris. Les photographies du français Sébastien Laval et du vietnamien Lê Vuong offrent un regard croisé sur les 54 ethnies qui peuplent le Vietnam.

Sébastien Laval, pourquoi le Vietnam ?
Par un concours de circonstances, j’ai découvert le Vietnam en 1995. Du nord au sud, en passant par la piste Hô Chi Minh, j’ai pu me rendre dans des régions reculées du pays et la rencontre avec la population a été un véritable coup de foudre. Entre 1995 et 2005, lors de mes fréquents allers-retours au Vietnam, j’ai pu constater que le mode de vie des populations évoluait rapidement avec le développement des infrastructures, des moyens de transports, de communication ou de l’électricité. J’ai donc voulu faire des séries de portraits de ces populations pour témoigner de la manière dont ils vivent aujourd’hui. Il existe 54 ethnies au Vietnam dont une majoritaire, les Viets. Mon premier travail a porté sur la population Pa Then, il a non seulement retenu l’attention du Musée d’Ethnographie du Vietnam à Hanoi mais je me suis aussi rendu compte que le public avait été sensible à la démarche. Il existe, en effet, une certaine ignorance des Viets sur le reste des populations du pays et mon travail leur permet notamment de découvrir des images de populations qu’ils ne connaissaient pas forcément.

Lire l’interview en intégralité ici

Yorkshire_Sculpture_Park_Caro_PromenadeInvestir le paysage : entretien avec Peter Murray, CBE, fondateur du Yorkshire Sculpture Park

Peter Murray, CBE (Commandeur de l’ordre de l’Empire britannique), a fondé le Yorkshire Sculpture Park en 1977. Ce qui était à l’origine un modeste ensemble de sculptures est aujourd’hui l’un des plus célèbres parcs d’œuvres sculpturales en Europe, réunissant des travaux des artistes les plus renommés — parmi lesquels Barbara Hepworth, Henry Moore et Antony Gormley — aussi bien à travers des installations permanentes en plein air, qu’avec un vaste programme d’expositions. Cette saison, le YSP accueille les œuvres de l’artiste américaine Ursula von Rydingsvard et d’Ai Weiwei : deux événements majeurs qui attirent et intéressent un public international. Ouvert depuis 37 ans, le parc continue d’attirer des artistes toujours plus importants, une dynamique que Peter Murray tente de prolonger chaque année. AMA s’est entretenu avec le fondateur, qui est revenu sur son parcours et nous a fait part de ses futurs projets pour le Yorkshire Sculpture Park.

Vous avez été fait OBE (Officier de l’ordre de l’Empire britannique) pour services aux arts en 1996 et CBE (Commandeur de l’ordre de l’Empire britannique) en 2010 : pouvez-vous nous présenter votre parcours ? Qu’est-ce qui vous a amené à ouvrir le YSP ?
J’ai tout d’abord étudié les beaux-arts puis je me suis tourné vers l’éducation. J’ai enseigné à de nombreux niveaux, du primaire au niveau universitaire. Au début des années soixante-dix, je suis venu à Bretton Hall College, qui était une école d’art, pour lancer un cours de troisième cycle en éducation artistique, et j’ai eu l’idée de mettre quelques sculptures dans le parc de Bretton Hall. C’est ainsi que le parc de sculptures a été créé.

Lire l’interview en intégralité ici

Htel_SalLe musée Picasso rouvrira le 25 octobre

Le musée Picasso, fermé depuis cinq ans, ne rouvrira finalement ses portes que le 25 octobre prochain, a déclaré hier la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, qui justifie ce report par « le besoin d’assurer la sécurité des œuvres, en fonction de l’état des lieux dressé par Laurent Le Bon. »

Interrogé par le journal Le Monde, son nouveau directeur Laurent Le Bon précise que « le 25 octobre marque l’anniversaire de Picasso [ndlr : il y a 133 ans] et se trouve être le lendemain de l’ouverture de la fondation Vuitton. Il me semblait beau pour Paris que deux institutions, l’une privée, l’autre publique, ouvrent en même temps. Ce léger report nous permet en outre d’avoir un peu plus de mou pour l’installation dans les lieux. »

Facade_Palazzo_Nuovo_RomaLes musées italiens introduisent la gratuité

Conformément à de nouvelles initiatives culturelles, les musées italiens ont offert la gratuité aux visiteurs âgés de moins de 18 ans et à l’ensemble du public chaque premier dimanche du mois. Le ministre italien de la Culture, Dario Franceschini, a souligné que le but de cette initiative est de « rendre l’entrée gratuite plus égale ».

Les autres projets culturels comprennent des ouvertures semestrielles nocturnes, dont le montant des billets d’entrée s’élève à la somme modique de 1 €. Cela concerne des attractions populaires, dont le Colisée et Pompéi. La Galerie des Offices projette également une nocturne le vendredi, comparable à celle d’institutions muséales londoniennes ou parisiennes.

VYTVARNE_NG_CENA_333_877Jakub Matuška exposé à la Galerie Dukan à Paris

Au titre de la première exposition personnelle de l’artiste à la Galerie Dukan de Paris, « Pohled z lebky / Vue du crâne » présente le travail de l’artiste tchèque Jakub Matuška, alias Masker, né en 1981. Ouverte jusqu’au 26 juillet, l’exposition a été organisée en collaboration avec le Centre tchèque de Paris.

La pratique de Jakub Matuška s’est développée à partir d’un art de rue, jusqu’à incarner divers autres styles de peinture formelle, introduisant des éléments traditionnels du street-art : spray de peinture, peinture à l’aérographe, emploi de ruban adhésif, dans ses œuvres souvent surprenantes. L’artiste aborde les dichotomies de l’éternel et de l’éphémère, de la vie et de la mort, de la beauté et de la laideur, incorporant souvent des thèmes déjà abordés dans ses œuvres plus récentes. Face à l’œuvre de Matuška, le spectateur est constamment sur ​​ses gardes, de la même manière que les événements habituels dévoilent souvent l’inattendu.

Les travaux exposés sont le résultat du temps que l’artiste a passé à Londres, où il est représenté par la Red Gallery. Né à Prague en République tchèque, Matuška a accompli une partie de son parcours à la Cooper Union pour l’avancement des sciences et des arts (New York), ainsi qu’à l’Université de Middlesex (Londres).

Photo: ctk

Hotel_de_ventes_drouotDu remous entre les Hopis et les maisons de ventes françaises

Le 27 juin a eu lieu à Drouot (Paris) la vacation « Art amérindien, eskimo et précolombien », menée par la maison de vente EVE. Cette dernière a proposé 294 lots à la vente — pour un résultat total, avec frais, de 761.250 € — malgré un contexte juridique tendu.

La vente a toutefois connu un succès notable. Ainsi, une idole Tiponi (réalisée entre le XIIe et le XIVe siècle apr. J.-C.) a trouvé acquéreur pour 187.500 € (frais compris). Parallèlement, 85 % des 45 Kachinas de la collection Dick Jemison ont été vendues, pour un résultat global de 175.875 €. Elles avaient été réalisées par l’artiste Hopi Wilson Tawaquaptewa.

Juste avant sa tenue, la demande d’interdiction de la vente par l’association Survival International France et les tribus Hopis, représentées par le cabinet d’avocats Skadden, a été déboutée par la justice française. Autant le Conseil des Ventes (CVV) que le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Paris ont jugé la vente licite au regard des législations françaises et américaines. En outre, dans le cadre de l’article 700 du Code de procédure civile, l’association doit payer 2.000 € à la maison de vente EVE.

C’est la quatrième fois qu’une telle demande est rejetée par la justice française en 18 mois — les trois premières ont eu lieu en décembre 2012, avril 2013 puis décembre 2013. Pourtant, les États-Unis avaient tenté de faire pression sur le gouvernement français — en témoignent une profonde activité diplomatique et la venue d’un juge américain Hopi en France afin de sensibiliser les Français sur le « sacrilège » que représente la vente d’objets religieux pour les Hopis.

Malgré ces échecs successifs, la politique de sensibilisation et les tentatives des Hopis ne restent pas inutiles. Effectivement, en 2013, l’Annenberg Foundation, à Los Angeles, a acheté 24 Kachinas à la maison de ventes EVE pour 530.000 €, qu’elle a ensuite rendu aux Hopis.

Art Media Agency

 [Courtesy of Art Basel © Xavier Hulkens, Sprueth Magers Berlin London, Sterling Ruby]

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