Florian Bézu, Torses à la Galerie Florence Loewy
Torses De Florian Bézu Ouvert du mardi au samedi de Florence Loewy |
Du 4 octobre au 8 novembre 2014
La poétique des œuvres de Florian Bézu est d’une grande cohérence. Elle se constitue dans un ensemble de tensions formelles et symboliques toujours répétées, à l’échelle de ses pièces comme de ses expositions. La lourdeur et la légèreté, le brutalisme et la préciosité, la célébration et la mélancolie, la gourmandise et la toxicité, l’opacité et la transparence, l’empathie et le sadisme, la verticalité et l’horizontalité, la gravité et l’enfance, la beauté et le dégoût, la rocaille et la canaille s’opposent systématiquement (la liste reste ouverte). Sa nouvelle série de céramiques murales exemplifie parfaitement cette passion pour les antithèses : à la fois sculpturales et picturales, ces formes, modelées rapidement à partir d’une matrice géométrique, ont lentement dégénéré dans une visualité organique ; elles évoquent un torse, ou une carapace bien plus qu’une œuvre au minimalisme strict. Il les décrit comme des blasons, mais à l’opposé de la logique de signe qui les caractérise, il s’agit d’abstractions. Et leur gamme chromatique automnale (aubergine, bleu canard, violet) est aux antipodes des couleurs chatoyantes de l’héraldique médiévale. Quant à l’idée de faire cohabiter dans l’espace ces bas-reliefs avec une pièce en tissu à la matérialité précaire, elle relève elle aussi de ce même système d’antithèses (dans Golden Age, sa précédente exposition, les céramiques posées sur des cartons, et les coins de murs déformés, fondus, s’inscrivaient déjà dans ce principe). A découvrir su Artistik Rezo : [Photo : © Florian Bézu] |
Articles liés
« Six personnages en quête d’auteur » : le Pirandello magnifique de Marina Hands
La comédienne Marina Hands signe sa première mise en scène avec la captivante pièce de Pirandello, qui avait fait scandale dans les années 1920. Avec l’auteur Fabrice Melquiot qui a réalisé une traduction nouvelle, elle adapte le texte et...
Le Petit Palais ouvre ses portes aux artistes d’art urbain avec l’exposition événement “We Are Here”
À partir du 12 juin 2024 et pour la première fois, le Petit Palais ouvrira ses portes aux artistes d’art urbain, les invitant à engager un dialogue subtil avec ses collections permanentes et son architecture. Une véritable exploration d’art...
“Symfolia” : une ode à l’art, à la musique et à l’environnement à voir à la Philharmonie de Paris
À l’occasion des Jeux Olympiques 2024, la Philharmonie de Paris dévoile la sculpture monumentale de l’artiste américaine Rachel Marks. Visible jusqu’au 8 septembre, cette œuvre s’inscrit dans le cadre des Olympiades Culturelles, une initiative visant à faire dialoguer l’art...