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Le cours des choses – Galerie Art : Concept

9 décembre 2014
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Martine_Aballa

Le cours des choses

De Martine Aballéa, Ulla von Brandenburg, Jeremy Deller & Alan Kane, Hubert Duprat, Richard Fauguet, Vidya Gastaldon et Geert Goiris

Du 13 décembre 2014 au 24 janvier 2015

Vernissage le 13 décembre de 18h à 21h


Galerie Art : Concept

13 Rue des Arquebusiers
75003 Paris
M° Saint Sébastien Froissart

galerieartconcept.com

Du 13 décembre 2014 au 24 janvier 2015

Art : Concept présente une nouvelle exposition de groupe du 13 décembre 2014 au 24 janvier 2015. Elle rassemble et fait dialoguer les œuvres de sept artistes de la galerie : Martine Aballéa, Ulla von Brandenburg, Jeremy Deller, Hubert Duprat, Richard Fauguet, Vidya Gastaldon et Geert Goiris.

Référence directe au film Der Lauf der Dinge*, le titre de l’exposition évoque non seulement le caractère collaboratif intrinsèque au développement d’une galerie, mais fonctionne aussi comme l’allégorie de la construction de son programme. Les artistes représentés sont choisis au fur et à mesure de la vie de la galerie et intègrent la programmation les uns après les autres dans une apparente indépendance.

Cette construction empirique, cet empilement dans un espace temps non linéaire, n’obéit pas à une ligne directrice, un système ou une théorie. Mais au fil du temps, l’ensemble aboutit pourtant à la constitution d’un corpus cohérent. Comme les corps éparses dans l’univers qui se ré- agrègent en une planète, les œuvres communiquent et se répondent pour prendre la forme d’une exposition.

« Le cours des choses » opère à la manière d’un cadavre exquis. Il fait composer un projet plastique par plusieurs artistes sans qu’aucun d’eux ne puisse tenir compte des collaborations des autres participants. Comme dans le film de Peter Fischli et David Weiss, l’association insolite de travaux d’une très grande diversité – qui réside tant dans la nature des pièces que dans le choix des supports (sculpture, installation, photographie, collage sur papier, peinture) – met en valeur l’enchaînement logique d’éléments a priori antithétiques et révèle les rapports de causalités, les correspondances thématiques, visuelles et politiques.

Ainsi, les troncs de bois cloutés d’Hubert Duprat (Coupé-Cloué, 1991/1994), sculptures presque totémiques, communiquent avec le tronc criblé de pièces de monnaie de Geert Goiris (Overgrown, 2014). Cette photographie fait apparaitre une sorte de visage, une figure de proue ou un masque rituel, qui n’est pas sans évoquer, tout en décalage, la figure qui surgit du tube d’adoucissant Cajoline de Richard Fauguet (Sans titre, 1999). Cette dimension cérémonielle et magique, quasi mystique, se retrouve dans les fioles de Poison mort (2013) de Martine Aballéa, et dans la vague noire, sorte d’apparition d’une image mentale, qui se déploie et envahit la toile Healing Painting
(2014) de Vidya Gastaldon.

Autre pièce significative, les Monsters (2013) d’Ulla von Brandenburg sont des papiers découpés tirés de l’imagerie du carnaval de la Forêt-Noire en Allemagne durant lequel toutes sortes de personnages hérités d’anciennes coutumes païennes apparaissent, dieux, démons ou sorciers, affublés de masques de bois faits main.

L’importance accordée au folklore, à ces productions collectives et célébrations populaires, caractérise avec autant de force le travail de Jeremy Deller, notamment son projet Folk Archive réalisé en collaboration avec Alan Kane.

Véritable encyclopédie de la culture populaire britannique, ce projet, à mi-chemin entre démarche artistique et anthropologique, produit un discours politique sur le monde de l’art et la société contemporaine qui se retrouve autant chez Ulla von Brandenburg que Richard Fauguet. C’est ce va-et-vient, cette gymnastique formelle et intellectuelle que la présente exposition met en lumière.

Sans souci d’exhaustivité, l’exposition, qui aurait pu réunir bien d’autres artistes, reflète la dimension subjective inhérente à l’élaboration d’un programme de galerie.

« Le cours de choses », qui épouse la vision relative et hétérogène du temps développée par Héraclite – « On ne peut pas se baigner deux fois dans le même fleuve. [Toutes choses] se répandent et de nouveau se contractent, s’approchent et s’éloignent » – nous entraîne dans une aventure formelle où la culture et la mémoire de chacun vont être mis à contribution.

[Visuel : Martine Aballéa; Source : communiqué de presse]

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