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Exposition « Ephémères » – Gérard Zlotykamien – galerie Mathgoth

8 mars 2017
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Exposition « Ephémères » – Gérard Zlotykamien – galerie Mathgoth

Œuvres de Gérard Zlotykamien

Du 18 mars au 8 avril 2017

Du mercredi au samedi de 14 à 19 heures

Vernissage en présence de l’artiste le 18 mars à partir de 16 heure

Entrée libre

Galerie MathGoth
34, rue Hélène Brion
75013 Paris
M° Bibliothèque F. Mitterrand

www.mathgoth.fr
FB-galeriemathgoth

unnamed copieDu 18 mars au 8 avril 2017

Son nom n’est pas aussi connu que ceux de JR, BANKSY ou FUTURA mais Gérard ZLOTYKAMIEN est pourtant un des pionniers de ce mouvement artistique qu’est l’art urbain. Il a tracé ses premiers ÉPHÉMÈRES en 1963 en Angleterre et n’a jamais plus quitté la rue. À 77 ans, il signe à la galerie Mathgoth une nouvelle exposition personnelle qui ne manquera pas de surprendre le public.

Publié en France en 2016, le livre L’Extase totale de Norman Ohler jette un éclairage halluciné sur le troisième Reich, en poussant l’hypothèse que les drogues pourraient avoir joué, dans ses victoires comme dans ses défaites, l’un des tout premiers rôles.

Cette description de l’Allemagne nazie comme trip collectif, Gérard Zlotykamien la découvre alors qu’il prépare l’exposition “Éphémères”. L’image obsédante d’une nation sous emprise chimique se loge sous son crâne, infuse ses synapses et l’empoisonne. L’idée d’hommes machines, voués à une performance chimiquement entretenue, d’hommes augmentés ignorant la douleur et la fatigue agit sur lui comme un agent stupéfiant. « Plus j’avançais, raconte l’artiste, et plus j’étais malade.»

À mesure qu’ils prennent forme sur des toiles de lin et des sacs de jute, les éphémères de Gérard Zlotykamien subissent à leur tour les effets d’une intoxication. Les compagnons de route de l’artiste depuis près de 60 ans s’en trouvent retournés, sidérés. Ils étaient nés dans la matrice folle de l’Allemagne génocidaire et le souffle mortel de la bombe atomique larguée à Hiroshima. Ils en avaient porté sur les murs des villes, dans les abattoirs ou les usines désaffectées le fragile témoignage. Ils étaient la mémoire vacillante du désastre. Et voici que la lecture d’Ohler mais aussi de la presse et des alertes du moment sur l’intelligence artificielle en marche, les projette de nouveau dans un monde hallucinatoire. Le passé qui les a fait naître devient leur horizon brutal : un avenir machine, façonné par le deep Learning, administré par des robots. Au fil des toiles, les éphémères, ces figures pourtant familières, offrent un vis-à-vis de plus en plus inquiétant : elles se mettent à hurler, elles se tordent, elles blêmissent, elles vomissent leurs tripes, elles se débattent, elles se noient. La sobriété des premières d’entre elles (c’est l’une des marques de l’artiste que de viser la simplicité) cède peu à peu au délire. Leur décor s’altère et se teinte, se zèbre de balafres, d’éclairs stroboscopiques, de sang peut-être.

Gérard Zlotykamien nous donne-t-il à voir là des hommes en « extase totale » ? des hommes-devenus-robots ? Ou au contraire des untermenschen recrachés par la machine (car tout surhomme induit un sous-homme) ? Sont-ce des hallucinations ? Ils sont tout cela, répondrait sans doute l’artiste. « Le cerveau d’Hitler pesait 1,4 kg, dit-il. Ces tout légers 1,4 kg ont bousillé des dizaines de millions de vies. Ce petit rien d’1,4 kg a pu déployer une puissance incroyable. »

A découvrir sur Artistik Rezo :
– Vernissages – Paris – Mars

[Source : © communiqué de presse]

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