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Maléfique, film jeunesse des studios Disney

29 mai 2014
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Maléfique

De Robert Stromberg

Avec Angelina Jolie, Elle Fanning, Sharlto Copley, Breton Thwaites

Sortie le 28 mai 2014


F
rançais, Françaises, on vous ment. Ou plutôt on ment à tout le monde. Vous pensiez connaître vos classiques sur le bout des doigts ? Les studios Disney creusent le sillon après La Reine des neiges, pour établir une relecture de nos rêveries d’enfance.

Maléfique… déjà quand nous étions petits, son ombre planait sur nos berceaux. On se souvient de sa peau verte, son costume noir à revers violets, ses cornes et son bâton de sorcière. Mais on ignorait tout d’elle. Pourquoi cette haine ? Cette malédiction jetée sur la ravissante et innocente Aurore ? Avec la complicité d’Angelina Jolie, le studio Disney entreprend de combler nos lacunes.

Maléfique est donc cette fée ambiguë aux pommettes botoxées, mi-faune cornue, mi-démon ailé, qui règne sans partage sur la lande et la forêt. Jusqu’au jour où elle se lie avec un humain. Jour néfaste qui verra son destin scellé et sa liberté compromise, en même temps que son bonheur.

Le casting du film annonce d’emblée la couleur : Angelina Jolie en Maléfique (elle proclame depuis le début que cela a toujours été son personnage Disney préféré : simple promo ou rappel de ses années d’enfance, lorsqu’elle était encore l’enfant terrible et drogué d’Hollywood ?), Sharlto Copley (le flic de District 9 et le très méchant dans Elysium) en roi Stéphane, la sémillante Elle Fanning (vue chez les Coppola père et fille et sœur de Dakota) en princesse Aurore. Les trois fées sont incarnées par les éclectiques Juno Temple, Imelda Staunton et Lesley Manville. Bref, du beau monde, bien qu’un peu disparate. À la technique, un chef déco propulsé à la tête de sa première réalisation, la scénariste du Roi Lion et le producteur de Blanche-Neige et le chasseur. Bref, une machine de guerre prête à tout écraser sur son chemin.

Et brinquebalant, tirant, ahanant, ce long métrage nous entraîne dans son sillage. Quelques morceaux de bravoure (les vols planés 3D de Maléfique qui arrachent des frissons, la bataille de la lande avec les arbres guerriers à face de Diablo). On regrette le peu d’épaisseur des personnages (les trois bonnes fées, réduites à des silhouettes à la limite du handicap mental, Aurore qui, malgré toute l’énergie d’Elle Fanning, se révèle un peu trop souriante, le roi Stéphane, dont on ne parvient pas à appréhender toute la folie d’ambition) et le manque de développement de ce monde magique, qu’on aurait voulu luxuriant et foisonnant. Un peu de Seigneur des anneaux, un peu de Trône de fer, Maléfique souffre malheureusement de la comparaison avec les productions fantasy récentes. Reste Angelina Jolie, impériale dans sa beauté glacée, et dont une moue nous réexpédie dans les transes enfantines, ainsi que la très jolie relation nouée avec la princesse Aurore. C’est un peu mince, mais cela fonctionne.

Mathilde de Beaune

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