Olivier Broda
Olivier Broda n’est pas venu au théâtre directement. Au collège, il était déjà intéressé par le domaine de la vidéo et des arts plastiques, c’est d’ailleurs un de ses professeurs qui lui a donné le goût pour les mots et la littérature. Mais ce n’est qu’après le BAC qu’il commence la pratique du théâtre. A l’Université, il aménage ses études d’ingénieur pour pouvoir suivre des cours à hauteur de 20 heures par semaine. Puis, rapidement, il est embauché par le directeur de la maison de la Culture de Nevers en tant que comédien permanent de 2000 à 2009.
La compagnie du Temps pluriel
Il décide ensuite de monter sa propre compagnie, le Théâtre du Temps pluriel, en Bourgogne. Ce qui prime, c’est avant tout la parole, le travail sur le texte, la scénographie n’étant pour lui que quelque chose d’annexe. De ce fait, la contrainte financière, empêchant un recours trop lourd aux accessoires, peut avoir un côté bénéfique : « une décoration trop riche peu étouffer l’espace de la scène et gêner le travail du jeu » explique-t-il. Il préfère ainsi exploiter la scène comme un espace vierge et travailler sur la transposition poétique, car, selon lui « plus on fuit le réalisme, plus on touche à la réalité. »
Une quête sans fin du sens
Par le théâtre, ce qu’il cherche à accomplir, c’est avant tout une quête du sens. Mais une quête sans issue, sans réponses : « plus on a de réponse, indique-t-il, plus il faut fuir ». Il estime en effet que dans le travail de la scène, il faut toujours se remettre en cause, toujours se demander pourquoi l’on fait ce que l’on fait, comment on doit le faire, et pour qui.
Comédien pilleur
Quant au travail d’acteur, il l’envisage comme celui d’un pilleur. Il s’agit d’observer, encore et toujours, et de tout absorber, comme une éponge. Puis, la mise en place du jeu consiste à s’émanciper de ce que l’on puise chez l’autre pour créer, à partir de soi et à partir de ces éléments pillés au hasard, dans la rue, un univers particulier et ainsi raconter le monde.
Jusqu’à la fin de juillet 2009 à Avignon et à la rentrée 2009, Olivier Broda interprète le rôle de Dorante, dans le Préjugé vaincu de Marivaux, mis en scène par Jean-Luc Revol.
Olivier Broda est un artiste associé de la Maison de la Culture de Nevers et de la Nièvre, www.mcnn.fr
Quelles sont vos racines, réelles ou imaginaires ?
La conviction, la foi, l’honnêteté, la vie, le rêve…
En quoi aimeriez-vous vous réincarner ?
En servante de théâtre
Existe-t-il un espace qui vous inspire ?
L’océan.
Quelles sont vos obsessions et comment nourissent-elles votre travail ?
La remise en question, le doute. Mais il faut savoir mettre le doute de côté dans le travail, il ne faut pas douter sur scène.
Croyez-vous en l’existence d’un mot, d’un geste, d’un son, d’une image absolu ?
Je crois en la poésie.
Chloé Goudenhooft
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