0 Shares 1803 Views

Jim Dine avec Göttingen Songs, à la Galerie Daniel Templon

21 avril 2009
1803 Vues
gttingen_-_grinstein

 

Jim Dine est ici chez lui. L’artiste américain expose ses travaux depuis neuf ans à la galerie Daniel Templon. Précurseur du Pop Art, dans la même veine qu’Andy Warhol, Roy Lichtenstein ou encore Tom Wesselman, Jim Dine présente ses travaux à New York dès 1958.

Sondeur de l’intime, ses réflexions s’expriment à travers des séries de crânes, d’outils, de robes de chambres ou de cœurs. Cette dernière expression reste la vitrine principale de son œuvre.

 

Ainsi, Göttingen Songs, cinq cœurs sur autant de toiles (166 x 150 centimètres), incarne cette fois l’enfance et la musique. Les tableaux évoquent notamment l’atelier de peinture de Jim Dine, à Göttingen, cité universitaire allemande où il a suivi ses études. L’artiste exhale alors autant la palette du peintre (Göttingen) que la partition (Songs), en cinq tons, de la mélodie des souvenirs.

 

Insouciance

La théorie de ces quelques accords résonne soudain comme un vibrant hymne à la joie. Dès l’entrée de la salle réservée à Göttingen Songs, l’évidence saute aux yeux : Jim Dine, en chef d’orchestre virtuose, pinceau à la main, a composé une totale rêverie teintée de gaieté, d’allégresse, et griffée d’un fond de mélancolie. Le cœur, ciselé légèrement dans chaque tableau, s’inscrit dans un rutilement de couleurs mouchetées et entremêlées. Les fards de ces abstractions composées, figures d’un autoportrait de l’enfance, en dessinent les aspirations et les douceurs plurielles. Elles prennent corps grâce aux reliefs obtenus par une technique mixte alliant l’huile, l’acrylique et le sable.

Göttingen Songs rivalise d’innocence et d’emphase. Le regard, insatiable, vole d’un éclat de couleur à un autre. L’insouciance surtout, triomphe de ces cœurs, formes élémentaires reproduites allègrement par les enfants. Incitant à la tentation de ne retenir du plus jeune âge que les sentiments les plus agréables. Accompagnés par l’oiseau-lyre de Prévert, au chant duquel « les murs de la classe s’écroulent tranquillement, les vitres redeviennent sable, l’encre redevient eau, les pupitres redeviennent arbres, la craie redevient falaise, le porte-plume redevient oiseau ».

 

Cyril Masurel

 

Jusqu’au 13 juin 2009.
Du lundi au samedi de 10 h à 19 h.
Fermé le dimanche, jours fériés et mois d’août.
Information – réservation : 01 42 72 14 10

Galerie Daniel Templon – 30 rue Beaubourg (au fond de la cours), Paris 3e.
Salle Göttingen Songs en face, impasse Beaubourg
Métro Rambuteau (ligne 11).

En ce moment

Articles liés

“L’Histoire du Soldat” par Les Ambulants à la Salle Cortot le 16 décembre
Agenda
45 vues

“L’Histoire du Soldat” par Les Ambulants à la Salle Cortot le 16 décembre

Le 16 décembre prochain, Salle Cortot, à 20h, l’ensemble Les Ambulants jouera L’Histoire du Soldat d’Igor Stravinsky sous la direction du jeune chef Ivan Velikanov.  En 1917, Stravinsky compose une œuvre singulière et pourtant profondément liée à son époque : un conte...

Les Lundis musicaux fêtent Noël à l’Athénée Théâtre le 22 décembre
Agenda
56 vues

Les Lundis musicaux fêtent Noël à l’Athénée Théâtre le 22 décembre

Les “All Stars” des Lundis musicaux fêtent Noël avec le public de l’Athénée ! Retrouvez les chanteurs Neima Naouri, Pablo Campos et Damien Pass pour un Noël à Broadway. [Source : communiqué de presse] Événement partenaire du Club Artistik...

“Tamam !” : les œuvres sur papier de Turabi Yazar et Antoine de Vilmorin s’exposent à la Galerie Eberwein
Agenda
90 vues

“Tamam !” : les œuvres sur papier de Turabi Yazar et Antoine de Vilmorin s’exposent à la Galerie Eberwein

À l’occasion de cette première exposition, Turabi Yazar et Antoine de Vilmorin présentent un ensemble d’œuvres sur papier, réalisées entre Istanbul et Paris ces trois dernières années. À découvrir du 5 au 22 décembre 2025 à la C/O Galerie...