0 Shares 1077 Views

Valérie Jouve – Centre Pompidou

29 juin 2010
1077 Vues
Valerie_Jouve_Pompidou

Valérie Jouve - Centre Pompidou::

Valérie Jouve a concentré son regard sur les communautés et populations arabes dans les territoires autonomes palestiniens. « Je vois cet espace d’exposition comme une grande composition visuelle, qui fasse non pas comprendre ce monde arabe, mais qui fasse sonner des lignes, des couleurs pour tenter de mettre le spectateur dans un état physique de sensation de ce monde ».

Ce parcours, à l’image des travaux antérieurs de l’artiste, inscrit de manière documentaire, poétique et politique, des individus dans un espace par le biais du cadrage, voire du montage d’images. Fluidité des corps contre rigueur des structures : cette dualité fonde sa démarche, structure ses films et ses photographies. L’artiste a précisément conçu sa proposition pour le Centre Pompidou, jouant ainsi pleinement de l’espace de la Galerie d’art graphique du Musée national d’art moderne. Elle y fait dialoguer des images de dimensions et de statuts différents, et organise leur confrontation.

Valérie Jouve, née en 1964 à Saint-Étienne, vit et travaille à Paris. Anthropologue de formation, elle décrypte notre société et ses aspects de théâtralité quotidienne par la mise en scène photographique de moments grâce à des «images jouées» ou «performées». Elle considère que ces photographies ont une valeur documentaire marquée par la dimension politique ou sociologique que cet aspect sous-entend. Ses oeuvres y associent toutefois une certaine mélancolie poétique.

Le monde urbain est l’un des thèmes centraux de l’oeuvre de Valérie Jouve. Fascinée par la ville, elle capte ses personnages, leurs comportements et saisit cette représentation quotidienne que nous impose la ville en figeant, à travers la photographie, tout ce qui forme son identité. La question du traitement de l’espace est au coeur du sujet : il s’agit de comprendre comment la figure confère une présence à ce qui l’entoure. L’architecture intervient comme forme emblématique de l’espace que se donne l’individu pour exister. Ce décalage entre conscience collective et individuelle se trouve ainsi posé en termes esthétiques.

 

Lire la critique sur Artistik Rezo.

 

 

Valérie Jouve
Commissaire : Quentin Bajac, conservateur au Musée national d’art moderne, Cabinet photographique
assistée de Sara Renaud, chargée de production

Du 23 juin au 13 septembre 2010
Tous les jours de 11h à 21h, sauf le mardi et le 1er mai

Renseignements 01 44 78 14 63

Tarifs : 12 à 10 euros, selon période
tarif réduit : 8 à 9 euros, Valable le jour même pour le Musée national d’art moderne et l’ensemble des expositions
Accès gratuit pour les adhérents du Centre Pompidou (porteurs du laissez-passer annuel)

Centre Pompidou
75191 Paris
Métro Hôtel de Ville, Rambuteau

www.centrepompidou.fr

 

Articles liés

Dans le cadre du Festival Off Avignon, “Elle ne m’a rien dit” traite le féminicide
Agenda
98 vues

Dans le cadre du Festival Off Avignon, “Elle ne m’a rien dit” traite le féminicide

Ce spectacle est né de la rencontre entre Hager Sehili et Hakim Djaziri, auteur et metteur en scène de la pièce. Elle ne m’a rien dit furent les premiers mots qu’Hager a confié au metteur scène en parlant de...

Dans le cadre du Festival Off Avignon, “Le Cabaret de Carolina” présente l’art de l’humour musical
Agenda
96 vues

Dans le cadre du Festival Off Avignon, “Le Cabaret de Carolina” présente l’art de l’humour musical

Artiste multifacette, Carolina est tout à la fois chanteuse, comédienne et animatrice. Mais, c’est dans la chanson et le spectacle vivant qu’elle atteint son plaisir paroxystique. De concert en concert, elle a développé un répertoire populaire qui touche toutes...

Dans le cadre de Festival Off Avignon, Pierre Notte présente “J’ai raté ma vie de tapin en voulant faire l’acteur”
Agenda
130 vues

Dans le cadre de Festival Off Avignon, Pierre Notte présente “J’ai raté ma vie de tapin en voulant faire l’acteur”

“Il s’agit d’un récit, ou d’une confession, comme une ultime part dévoilée, la plus sensible et terrible, la plus vraie de toutes. La prostitution, les métiers d’acteur, d’auteur, les prostitués et ceux qui les emploient, ce paradigme (ou protocole)...