Jean Barbault – Musée des Beaux-Arts de Strasbourg
Jean Barbault. Un prénom et un nom auxquels il est difficile d’associer une œuvre en particulier tant ce peintre reste méconnu. Né en France en 1718, il s’établit en 1747 à Rome, ville qu’il ne quittera plus. Au sein de l’Académie de France où beaucoup de ses contemporains séjournèrent, il s’attacha à représenter la ville et le pays qui le fascinèrent tant, non sans y apporter sa touche personnelle. Inutile en effet de chercher dans certaines de ses représentations, traces de la ville qu’il connut, tant les ajouts architecturaux sont nombreux, n’égratignant en aucune façon la poésie de la ville éternelle.
Un amoureux de l’Italie
Présentant 70 œuvres, dont la moitié fut peinte par Jean Barbault, le Musée des Beaux-Arts de Strasbourg fait la part belle au « théâtre de la vie italienne » annoncé dans le sous-titre de l’exposition. En proposant au regard des visiteurs des œuvres de Fragonard, Hallé ou Le Lorrain, l’accrochage met en exergue le contexte d’expression de ces peintres français qui furent éblouis par Rome et l’Italie, permettant dès lors de saisir l’originalité de Jean Barbault. Qui d’autre d’ailleurs qu’un amoureux de ce pays aurait pu peindre avec tant d’attention le carnaval de Rome ou la campagne italienne ?
Etonnant et surprenant
Jean Barbault n’eut de cesse de chercher à exceller dans la peinture d’histoire, alors réputée la plus importante. Si le chef d’œuvre de l’exposition est sans nul doute Berger et bufflonne quittant une grotte, plus onéreuse acquisition du musée des Beaux-Arts depuis 1987, au sujet et aux tons étonnants, le visiteur ne peut rester indifférent devant Fête villageoise, tableau récemment réapparu et dont l’identité des personnages surprend tout autant. Qui aurait cru en effet y retrouver des personnages de cour et surtout la Vénitienne que Jean Barbault représenta également sur six petits formats, tableautins au raffinement indéniable ?
L’exposition Jean Barbault. Le théâtre de la vie italienne du Musée des Beaux-Arts de Strasbourg est l’occasion de découvrir ce peintre méconnu du XVIIIe siècle. Un petit voyage dans l’Italie de l’époque, rêvée par les peintres qui y séjournèrent.
Solène Zores
Vénitienne, vers 1750, Paris, Collection particulière. Photo: D.R.
Jean Barbault. Le théâtre de la vie italienne
Du 22 mai eu 22 août 2010
Lundi, mercredi, jeudi et vendredi de 12 h à 18 h et le samedi et dimanche, de 10 h à 18 h.
Tarif normal : 6 euros
Tarif réduit (dont étudiants) : 3 euros
Musée des Beaux-Arts de la Ville de Strasbourg
Palais Rohan
2 place du Château
67000 Strasbourg
Articles liés
« Moman ! Pourquoi les méchants sont méchants ? » une fable lumineuse de Jean-Claude Grumberg
A la Scala de Paris, Jean-Claude Grumberg a choisi de confier à Noémie Pierre cette courte pièce en forme de dialogue ininterrompu entre un fils et sa mère. Clotilde Mollet et Hervé Pierre, les parents de la metteure en...
Marie Desroles débarque avec son One Woman Show “C’est que de l’amour” au Théâtre des Mathurins !
Dans un monde où l’amour semble rare, Marie Desroles offre plus qu’un simple stand-up : une bulle d’humanité. Son spectacle, sincère et percutant, aborde des sujets délicats avec autant de fermeté que de douceur. … parce que dans ce...
Morgane Imbeaud annonce la sortie de son nouvel album “The Lake” et dévoile un second single “Seule”
Morgane Imbeaud, ex membre du duo à succès COCOON avec qui elle a vendu plus de 300 000 exemplaires en deux albums, revient à ses premiers amours… une pop teintée folk toute en douceur, co-écrite et co-composée avec le...