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Michel Petrucciani

13 juillet 2011
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Michel Petrucciani

Michel Petrucciani::

« Les gens ne comprennent pas qu’il n’est pas nécessaire de mesurer 1m80 pour être humain. Ce qui importe, c’est ce qu’il y a dans sa tête et dans son corps. Et surtout dans son âme. » (Michel Petrucciani)

Michel Petrucciani est né à Orange, dans le Sud de la France, le 28 décembre 1962 dans une famille de musiciens semi-professionnels obsédés par les classiques du Modern Jazz. Il grandit baigné dans la musique de Wes Montgomery, Miles Davis, Django Reinhardt, Art Tatum… Si bien qu’à l’âge de trois ans, il pouvait déjà chanter la plupart de leurs chansons. Le destin lui a donné d’incroyables mains.
Il est né avec une ostéogenèse imparfaite ou maladie des os de verre, un trouble génétique invalidant, qui fait que ses os se cassent à la moindre pression (à sa naissance, tout son corps était fracturé). Il ne dépassa jamais les 91 centimètres et dû supporter tout au long de sa vie de terribles douleurs. Comme pour compenser cette malédiction, la vie lui donna deux dons : un extraordinaire sens de la musique et une personnalité charismatique qui charma tout le monde et plus particulièrement les femmes qu’il put rencontrer.

Le handicap de Michel Petrucciani ne l’empêcha en rien. Et sachant qu’il ne vivrait probablement pas au-delà de quarante ans, il était déterminé à prendre le plus possible. Il répondait d’ailleurs à ceux qui se plaignaient : « De quoi te plains-tu au juste ? Regarde moi! ça va ! Je m’amuse ! »
Il donna son premier concert dans un festival local de jazz où il put jouer avec le trompettiste américain Clark Terry qui, en le voyant, refusa de croire qu’une si petite et étrange créature puisse jouer du blues. Michel joua alors quelques notes et Terry fut abasourdi. Quelqu’un dit de lui plus tard : « A l’âge de treize ans, il jouait comme un vieil homme noir perdu dans un piano bar quelque part à Mexico… »
Mais la France n’était pas assez grande. Il révait d’Amérique. Dès ses dix-huit ans, il partit pour Big Sur sur la Côte Ouest où un de ses amis, le batteur hippie Tox Drohar, travaillait dans la maison de Charles Lloyd. Cet événement marqua la réelle introduction de Michel dans le monde du jazz et bientôt avec Lloyd ils firent le tour du monde en rencontrant, à chaque passage, un accueil frénétique du public. Mais, après cinq ans à Big Sur, Michel rêvait maintenant d’aller à New York. En effet, c’était les années 80 et New York était le « Paradis du Jazz »
Les excès de sa vie new-yorkaise n’améliorant pas sa santé, il rentra en France, trouva l’amour et eut un fils.
Sa maladie reprit pourtant son droit. Quand on lui conseilla de ralentir, il répondit : « J’ai vécu plus longtemps que Charlie Parker, c’est déjà bien. » Il ne le dépassa pas de peu. Epuisé par son emploi du temps (deux cent vingt concerts en 1998) et sa santé faiblissante, il attrapa durant l’hiver 1998 à New York une pneumonie et décéda le 6 janvier de l’année suivante à trente-six ans.
La vie de Michel Petrucciani nous démontre que rien ne peut empêcher un homme de réaliser sa vie. Et il le fit avec humour, joie et de la très très bonne musique.

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Festival de Cannes 2011 :


Michel Petrucciani

Un film de Michael Radford

Avec Michel Petrucciani

Durée : 1h42

Sortie le 17 août 2011

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