Nicolas Briançon met en scène Roméo et Juliette au Théâtre de la Porte Saint-Martin, rendant Shakespeare accessible à tous
Nicolas Briançon met en scène Roméo et Juliette au Théâtre de la Porte Saint-Martin, rendant Shakespeare accessible à tous::
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Roméo et Juliette De Shakespeare Mise en scène de Nicolas Briançon Adaptation de Nicolas Briançon et Pierre-Alain Leleu parue à L’Avant-Scène Théâtre Avec Ana Girardot, Niels Schneider, Valérie Mairesse, Bernard Malaka, Dimitri Storoge, Cédric Zimmerlin, Bryan Polach, Charles Clément, Valentine Varéla, Mas Belsito, Pierre Dourlens, Pascal Elso, Adrien Guitton, Come Lesage, Geoffrey Dahm, Eric Pucheu, Ariane Blaise, Marthe Fieschi, Noémie Jourdan et cinq musiciens Depuis le 16 janvier 2014 Réservation 01 42 08 00 32 Théâtre de la Porte Saint-Martin www.portestmartin.com |
Depuis le 16 janvier 2014
Après « La nuit des rois » et « Le songe d’une nuit d’été », Nicolas Briançon revient à Shakespeare . Il transpose avec brio cette emblématique histoire d’amour tragique dans une ambiance années 50, dans une Italie où les codes de la mafia régissent le sens de l’honneur. Cette adaptation et le respect de l’alternance tragique/comique et romance/violence la rendent accessible à tous, éclairant au passage les multiples facettes de cette œuvre majeure … même si on peut regretter une certaine perte en intensité dramatique. Absente pendant quarante ans du théâtre privé, la pièce bénéficie pour ce retour de moyens appropriés avec pas moins de 24 comédiens et musiciens et un décor imposant. Il nous donne aussi à découvrir deux jeunes acteurs dont les débuts sur scène sont prometteurs, Niels Schneider (« Les amours imaginaires » de Xavier Dolan, série « Odysseus »…) et Anna Girardot, fille d’Hippolyte Girardot et d’Isabel Otero (« Simon Werner a disparu… » de Fabrice Gobert , série « Les Revenants »…). Autour d’eux, une distribution parfois inégale : la plupart des comédiens sont totalement convaincants dans les scènes comiques mais se sortent moins bien dans celles où l’intensité dramatique devrait être à son paroxysme. Charles Clément en est l’exemple type. Incarnant le Père Capulet, il excelle en tant que chef de clan plein d’aplomb et d’humour lors de son bal masqué, mais manque de crédibilité quand il tente de soumettre sa fille au mariage. Deux comédiens pourtant sont remarquables de bout en bout : Valérie Mairesse en nourrice savoureuse qui, balançant entre son amour pour Juliette et son ralliement à la raison paternelle, sait toujours trouver le ton juste et Bernard Malaka parfait de cynisme et d’ambivalence dans le rôle du Père Laurent.
Voici cependant un spectacle à conseiller pour son éclairage sur une œuvre éternelle, pour ses qualités esthétiques et sa réussite dans le fait de la rendre accessible au plus grand nombre. Carolin Fabre |
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Notre enthousiasme fut donc en demi teinte. Pendant les deux premiers actes, le charme opère : on rit, on s’attendrit, on est totalement conquis. Puis, à partir du combat entre les deux clans et donc entre Mercutio et Tybalt, notre adhésion est plus flottante car le drame ne monte pas en puissance comme il le devrait… même si tout cela est joliment fait, de la scène dite du balcon ici astucieusement revisitée à la dernière, magnifique visuellement. 



