Rain ou la danse en perpétuel mouvement
|
Rain D’Anne Teresa de Keersmaeker Avec les danseurs de l’Opéra de Paris et l’Ensemble Ictus Tarifs : de 10 à 110 € Réservation au Durée : 1h10 Opéra Garnier M° Opéra |
Du 21 octobre au 7 novembre 2014
Sur une partition polyphonique du compositeur américain Steve Reich jouée en live par l’Ensemble Ictus, Anne Teresa de Keersmaeker déploie 10 danseurs autour de figures géométriques élaborées. Du grand art. Attention, chef-d’œuvre. Créé il y a une quinzaine d’années à Bruxelles, présenté à l’Opéra de Paris en 2011, Rain est un spectacle fulgurant de beauté et d’énergie, où la fusion entre la musique jouée en direct et la géographie des corps opère une sorte de symbiose mouvante et changeante comme les quatre saisons. Hélène Kuttner [Crédit photos : Benoîte Fanton]
|
Articles liés

La “Rolling Collection”, une ode à la créativité manuelle et à l’intelligence artisanale.
La Rolling Collection a fait escale à Tokyo pour sa dernière étape de l’année. Organisée dans le monde entier par ADDA Gallery, l’exposition rend hommage à la ligne emblématique de POSCA – le marqueur qui a donné le pouvoir...

Ce week-end à Paris… du 19 au 21 décembre
Art, spectacle vivant, cinéma, musique, ce week-end sera placé sous le signe de la culture ! Pour vous accompagner au mieux, l’équipe Artistik Rezo a sélectionné des événements à ne pas manquer ces prochains jours ! Vendredi 19 décembre...

“Avatar 3 : De Feu et de Cendres”, un tournant majeur pour la saga ?
Avatar 3 : De Feu et de Cendres arrive en salles trois ans après le succès de Avatar 2 : La Voie de l’Eau. Avec de nouveaux territoires, de nouveaux clans et des tensions inédites, James Cameron ouvre un...

Du 21 octobre au 7 novembre 2014
Dans une arène ceinte d’un rideau de cordes fines et serrées, balayée par des faisceaux lumineux, sept danseuses et trois danseurs alternent des enchaînements contrastés, corps magnétiques qui se déportent ou se transportent vers la périphérie du cercle, gestuelles sensuelles de silhouettes qui se frôlent, se propulsent à terre, s’élèvent vers le ciel, sur un tempo enivrant de mélopées répétitives.
Quatre pianos, deux xylophones, trois marimbas, deux clarinettes, un métallophone, un violon et un violoncelle complétés par quatre voix de femmes, la partition de Steve Reich composée en 1976 présente un éventail richissime de combinaisons mélodiques et rythmiques qui utilisent le souffle, la respiration aussi bien que la voix. La chorégraphe applique ce principe d’exploitation du souffle et de l’énergie aux corps, auxquels elle insuffle des allers et retours de tension et d’extension, de laisser-aller et de retenue.
Cela donne une virtuosité de mouvements qui allie le féminin au masculin, des portés et des fendus à l’horizontale, des rondes de bras reprises par les jambes, un incessant jeu de tensions et de miroirs qui disent la vie et le désir, la violence et la sérénité. Équilibre et déséquilibre se succèdent sans cesse dans un enivrant manège enchanté, qui projette le plateau dans un univers ludique de paradis adolescent et virginal.
Véritable architecte des corps, alliant une précision de géomètre à une liberté créatrice, Keersmaeker insuffle aux danseurs une virtuosité athlétique. Les danseurs de l’Opéra, dans des tenues fluides aux teintes pastel signées Dries Van Noten, nous offrent une magnifique performance.



