Le Lièvre blanc d’Inaba et des Navajos – Théâtre Claude Lévi-Strauss – Quai Branly
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Le Lièvre blanc d’Inaba et des Navajos Conception et mise en scène de Miyagi Satoshi Texte : écriture collective de Kubota Azumi et de la troupe Composition musicale : Tanakawa Hiroko Scénographie : Kiz Junpei (KIZ Architects) Du 9 au 19 juin 2016 Du mardi au samedi à 20h00 Plein tarif : 20€ Réservation en ligne Théâtre Claude Lévi-Strauss |
Du 9 au 19 juin 2016
Dix ans après avoir inauguré le Théâtre Claude Lévi-Strauss avec une interprétation épique et envoûtante du Mahabharata, le metteur en scène japonais Satoshi Miyagi est invité à concevoir un spectacle pour célébrer l’anniversaire du musée du quai Branly. À partir du mythe du lièvre blanc relaté dans le Kojiki – recueil des mythes de genèse du Japon écrit au VIIIème siècle -, et des correspondances relevées par Claude Lévi-Strauss entre ces épisodes et des mythes amérindiens, Satoshi Miyagi crée un spectacle sur mesure pour le plateau du théâtre du musée. Les 27 comédiens et musiciens de la troupe achèveront la création au cours d’une résidence au musée qui précédera 10 représentations exceptionnelles. Dans L’Autre face de la lune, son écrit posthume sur le Japon, Claude Lévi-Strauss établit des correspondances entre certains mythes d’Asie et des cultures amérindiennes. En mettant en valeur leurs similitudes et leurs écarts, il fait de ces mythes parallèles les émanations d’un réservoir commun qui aurait circulé de l’Indonésie à l’Alaska à l’époque des grandes glaciations, alors que la majorité des îles étaient reliées à la terre ferme et que le détroit de Béring joignant l’Asie à l’Amérique était en grande partie émergé. Il rapproche notamment l’histoire du lièvre blanc d’Inaba de versions amérindiennes d’un épisode mythique, comparable par les figures du beau-père maléfique et du passeur : « Tout se passe comme si un système mythologique peut-être originaire de l’Asie continentale et dont il faudrait rechercher les traces était passé d’abord au Japon, ensuite en Amérique » Afin d’apporter sa réponse à l’hypothèse de Lévi-Strauss, toute la troupe du Shizuoka Performing Arts Center s’est plongée dans la lecture de cet ouvrage. Elle s’est imprégnée de sa pensée avant de se livrer à un exercice d’écriture collective, inédit pour Satoshi Miyagi et ses acteurs. Ils en ont avant tout retenu le refus de hiérarchiser les cultures, de distinguer civilisation et non-civilisation, et en ont tiré la grande gageure du projet : donner à voir les transformations du mythe, les voyages de la légende d’un continent à l’autre. Pour cela, il faudra retrouver la richesse et la vie qui étaient celles de ces contes millénaires quand ils n’étaient que des récits transmis oralement, avant d’être figés dans la forme écrite qui leur a été donnée un jour. Voici la méthode proposée par Satoshi Miyagi : mettre en œuvre l’esprit démocratique du théâtre à ses débuts – lorsque la communauté villageoise était la troupe -, rechercher ce qu’il y a d’universel dans les légendes portées par deux cultures qui ne se connaissent pas, faire surgir les images épiques, donner le dernier mot à l’imagination théâtrale. [embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=pKmEpX69n7k[/embedyt] A découvrir sur Artistik Rezo : [Source texte : © communiqué de presse] |
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