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Exposition de Agathe May, lauréate du Prix de Gravure Mario Avati – Académie des beaux-arts 2016

25 avril 2017
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Exposition de Agathe May, lauréate du Prix de Gravure Mario Avati – Académie des beaux-arts 2016

Du 11 mai au 11 juin 2017

Vernissage le mercredi 10 mai à partir de 18 heures. 

Tarifs : Entrée libre

Palais de l’Institut de France
Salle Comtesse de Caen
27 quai de Conti
75006 Paris
M° Pont Neuf

www.acedemie-des-beaux-arts.fr

Du 11 mai au 11 juin 2017

L’Académie des beaux-arts consacre une exposition rétrospective à Agathe May, lauréate de la quatrième édition du Prix de Gravure Mario Avati-Académie des beaux-arts. Elle présentera une quarantaine d’œuvres de ces vingt dernières années.

Corps du texteL’œuvre d’Agathe May est toujours le fruit d’une observation du monde qui l’entoure, attentive au moindre détail, elle portraiture ses proches, dessine la nature, les maisons qu’elle côtoie. Cette observation est le point de départ de chacun de ses sujets, qui passe d’abord par le dessin avant de trouver sa forme définitive dans la gravure.

Déployant un imaginaire où sensibilité et précision descriptive dialoguent sans cesse, où la couleur vient contraster en douceur avec le noir et blanc, Agathe May invite le spectateur à entrer dans un univers poétique qui dévoile sa vision du monde contemporain. Ses œuvres peuvent surprendre, voire déranger. L’artiste en est consciente : « Mon hypersensibilité fait que mes œuvres absorbent autant de malaise et de colère que d’émerveillement face au monde ».* Elles offrent un point de vue décalé de la réalité. En effet, les titres de ses œuvres invitent à déplacer son regard, indiquant une position presque géographique à adopter, car la vue, à hauteur d’homme, ne peut appréhender tout ce qui se joue et s’anime autour ou Juste en-dessous, entre Haute et basse-cour, ou dans Un monde en profondeur, ou pour contempler un Paysage allongé…
De ce regard distancié sur le monde, la société, l’environnement, naissent des œuvres qui ne laissent pas indifférent. Ces dernières gravures se font l’écho d’une préoccupation écologique, la nature, symbolisée par La Forêt, xylographie monumentale de 2016, est envahie par une multitude de déchets face auxquels il ne reste que les Lacrimae et à Mourir, oui, mais en technicolor. Les couleurs dans son œuvre sont d’ailleurs d’une grande importance. L’artiste n’utilise pas l’estampe comme un moyen de diffusion, mais comme un espace de création équivalent à celui d’une toile déclinant des chromatismes étonnamment variés. La technique de la gravure lui permet d’obtenir une palette infinie de possibilités à partir d’une ou plusieurs matrices. Elle n’imprime pas des multiples, mais des exemplaires uniques à variations qui mêlent le noir et blanc à la couleur ou bien les couleurs entre elles.

Depuis quelques années, Agathe May conçoit ses séries de gravures comme un concept album, qui évoquent les récits et les mythes fondateurs, telle La boîte de Pandore, comme pour mettre en garde l’homme du XXIe siècle.

* Extrait de l’entretien de l’artiste avec Rainer Michael Mason, reproduit dans “La théorie de l’inadaptation”, 2014, édité par la Galerie Catherine Putman, Paris.

Agathe May - Haute et basse cour - 2013-2014 - xylographie en noir et blanc sur papier Japon - 260 x 245 cm   Galerie Catherine Putman  - Copie 755x800

Le Prix de Gravure Mario Avati – Académie des beaux-arts : un prix pour encourager la gravure contemporaine

Attribué pour la première fois en 2013 à Jean-Baptiste Sécheret, en 2014 à Christiane Baumgartner, puis à Devorah Boxer en 2015, il a été créé en hommage au graveur Mario Avati, grâce à la donation d’Helen et Mario Avati, sous l’égide de l’Académie des beaux-arts et le parrainage de CAFAmerica.

D’envergure internationale, le prix est destiné à récompenser les artistes qui, par la qualité de leur œuvre contribuent à faire progresser l’art de l’estampe, à laquelle Mario Avati a consacré sa vie. Il récompense un artiste confirmé, de toute nationalité, pour son œuvre gravé, quelle que soit la technique d’impression utilisée. Il est doté d’un montant de 40 000 US $.

[Crédits Photo 1 : Un monde en profondeur, 2013-2014, © de l’artiste et galerie Catherine Putman / Photo 2 : Haute et basse-cour, 2013-2014, © de l’artiste et galerie Catherine Putman / Source texte : Communiqué de presse]

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