Montrouge, le baromètre de la création contemporaine
Salon de Montrouge 2017 |
Du 27 avril au 24 mai Chaque année, le Salon de Montrouge est l’occasion de saisir le pouls de la création actuelle. Rendez-vous attendu de la planète « art contemporain », le Salon a renforcé sa vision curatoriale avec à la direction artistique Ami Barak et Marie Gautier, qui veulent nous raconter des histoires. Celles que les artistes nous transmettent en images et qui sont une traduction de l’état du monde. Comprendre notre monde à travers ce filtre qu’est la sensibilité des artistes, comme si leurs œuvres incarnaient une cristallisation d’un moment qu’ils sont seuls à décrypter. Les directeurs artistiques, Ami Barak et Marie Gautier, vont jusqu’à donner une dimension « prémonitoire » à leur création. L’intention de ces derniers est très claire : « Prêter attention à l’émergence nous aide à mieux comprendre notre monde. »
Une véritable exposition Cette lecture justifie l’approche qu’ils ont déjà inaugurée l’année dernière, à savoir troquer la présentation cellulaire classique d’un salon (un stand par artiste) pour construire une véritable exposition avec un propos et un fil conducteur. Cette année, l’histoire qu’ils tentent de nous raconter se déroule en quatre chapitres intitulés ainsi : laboratoire des formes, fiction des possibles, élevage de poussière et récits muets. Et pour assoir ce parti pris, ils ont véritablement accompagné les artistes au fil des différentes étapes, du choix des œuvres à la production même.
Produire des œuvres pour le Salon « Ce que nous avons essayé d’apporter encore plus cette année, c’est le fait de travailler avec les artistes sur des projets précis : un certain nombre d’œuvres sont nouvelles, produites pour le Salon. Les artistes ont par exemple bénéficié de bourses financées par nos partenaires. »
Et pour mettre en valeur ce travail, la sélection a été réduite cette année à 53 artistes (contre 60 en 2016) et la déambulation labyrinthique a été remplacée « par un plan beaucoup plus régulier, une trame graphique, support d’une signalétique imaginée comme des motifs décoratifs, qui met en scène une répétition des espaces en termes de dessin, de volume », pointent les scénographes Ramy Fischler et Vincent Le Bourdon. « Le parcours de l’exposition se développe à partir de jeux de miroir et de symétrie, qui vont permettre une expérience ludique du Salon. »
Renforcer la présence des femmes Autre nouveauté à pointer : la présence majoritaire des femmes artistes. Comme le revendiquent les commissaires, « cela traduit une réalité : dans les écoles d’art, beaucoup de femmes étudient et souhaitent développer une carrière artistique ». Mais on pourra compter sur l’intelligence des commissaires pour que le curseur ne soit pas figé sur des quotas mais sur le propos et le sens des œuvres qui toutes visent à refléter l’état de notre société
Les lauréats 2017 Grand Prix du Salon-Palais de Tokyo : Marianne Mispelaëre Stéphanie Pioda [Crédits Photo 1 Pauline Lavogez, Feu III, vidéo, 2014 / Photo 2 Kokou Makouvia Ferdinand, J’ai gardé le reflexe, 2016 / Photo 3 Dorian Cohen, Départ en vacances 08, 2016 / Photo 4 Jeanne Berbinau Aubry, Lustre, 2015 / Photo 5 Masahiro Suzuki, Un paysage de peintures No. 4, 2015 / Photo 6 Ludivine Large-Bessette, adaptation #17, 2015] |
Articles liés
Vivez la finale publique de SOBANOVA DANCE AWARDS #8
SOBANOVA DANCE AWARDS #8 : les espoirs de la nouvelle scène chorégraphique à retrouver sur la scène Jacques Higelin de la MPAA Saint-Germain pour la finale publique le vendredi 3 mai 2024 à 19h30 en présence d’un jury prestigieux...
Festival K-LIVE : LOTO Street-Art, une première mondiale à ne pas manquer le 4 mai à Sète !
Un festival qui propose de l’art urbain et de la musique ! K-LIVE ouvre le bal le 4 mai à la Ola, la plage du Lido à Sète ! Il fera beau et chaud, à n’en point douter, tenues...
“Désobeissantes” : la résistance des femmes iraniennes mise en lumière à la Fondation GGL
Après Olympe Racana-Weiler et Marlène Mocquet, l’artiste contemporaine d’origine iranienne Nazanin Pouyandeh clôture le trio féminin de la Fondation GGL avec une exposition inédite intitulée “Désobéissantes”. De par son héritage culturel et son imaginaire original, Nazanin Pouyandeh s’affirme comme...