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Cannes 2018 : la sélection française en détail

Quatre films en compétition pour la Palme d’Or, deux autres à Un Certain regard… si le cinéma français est comme toujours présent en nombre à Cannes, le niveau des œuvres présentées semble particulièrement élevé cette année. Revue de détails.

Sélection officielle (compétition)

  • Un Couteau dans le cœur, de Yann Gonzalez
    Le très hype réalisateur des Rencontres d’après minuit dirige Vanessa Paradis dans le rôle d’une productrice de films X qui, dans les années 70, tente de monter des œuvres ambitieuses tout en devant composer avec l’omniprésence d’un tueur en série qui décime l’équipe de son film. Nicolas Maury et Kate Moran font également partie du casting d’un film pouvant également prétendre à la Queer Palm.
  • En guerre, de Stéphane Brizé
    Déjà en compétition en 2015 avec La Loi du marché, Stéphane Brizé retrouve une nouvelle fois Vincent Lindon, qui avait remporté le prix d’interprétation grâce à ce film il y a trois ans. Les deux hommes se connaissent bien, puisqu’ils avaient également travaillé ensemble sur Mademoiselle Chambon et Quelques heures de printemps. Cette fois, Vincent Lindon incarne un représentant syndical qui, aux côtés de ses camarades ouvriers, lutte pour la survie de son usine menacée de liquidation judiciaire. Le style semble relativement proche de celui de La Loi du marché. Et le résultat ?
  • Plaire, aimer et courir vite de Christophe Honoré
    Le film, qui sortira en France pendant le festival, raconte l’histoire d’amour d’un jeune étudiant venu de Rennes (Vincent Lacoste) et d’un écrivain parisien interprété par Pierre Deladonchamps. Également au casting, un Denis Podalydès dont le personnage semble tendre et drôle. Le sida rôde sur le film d’Honoré (son premier depuis Les Malheurs de Sophie), puisque le personnage de Deladonchamps sait ses mois comptés, d’où son envie de vivre pleinement ce qui sera sans doute sa dernière histoire d’amour.
  • Les Filles du soleil d’Eva Husson
    La réalisatrice avait un peu déçu avec Bang Gang, son premier long métrage, qui marchait maladroitement sur les traces de Larry Clark. Dans son deuxième, elle met en scène Emmanuelle Bercot et Golshifteh Farahani (photo), cette dernière incarnant la commandante d’un bataillon de soldates kurdes qui luttent contre les extrémistes qui parviennent à exercer leur emprise sur des villes entières. Dans le rôle d’une journaliste française, Emmanuelle Bercot est celle qui va permettre à la jeune Kurde de se livrer et d’expliquer comment elle en est arrivée là. Un film féministe et politique en puissance.
  • Un Certain regard
  • Les Chatouilles d’Andréa Bescond et Éric Métayer
    À la base, Les Chatouilles est une pièce de théâtre créée par Bescond et Métayer d’après l’histoire de la co-auteure, celle d’une danseuse qui se retourne sur une enfance au cours de laquelle elle fut abusée. Immense succès, la pièce est devenue un film qui pourra notamment prétendre à la Caméra d’Or. Il s’annonce dur, militant et poignant, avec un joli casting. Autour d’Andréa Bescond gravitent en effet Clovis Cornillac, Ariane Ascaride, Gringe, Pierre Deladonchamps, Karin Viard ou encore Grégory Montel (la série Dix pour cent).
  • Gueule d’ange de Vanessa Filho
    Marion Cotillard, Alban Lenoir, Stéphane Rideau : belle affiche pour le premier long métrage d’une réalisatrice autant remarquée pour ses courts métrages que pour ses vidéoclips (dont ceux du groupe AaRON). Gueule d’ange raconte l’histoire d’une gamine de 8 ans totalement délaissée par sa mère (Cotillard), au sein d’un drame qu’on imagine sans concession et qui pourrait voir My Little princess d’Eva Ionesco rejoindre les films sur ces petites filles contraintes trop tôt à devenir adultes.
  • Ailleurs
  • Hors compétition, on s’intéressera notamment au Grand bain, comédie réalisée par Gilles Lellouche autour de la natation synchronisée (et d’un casting fou : Canet, Poelvoorde, Amalric, Efira, Anglade, Katerine, Doutey, Bekhti…), ainsi qu’à La Traversée, documentaire co-réalisé par Daniel Cohn-Bendit et Romain Goupil.
  • Du côté de la Quinzaine des Réalisateurs, on croisera du beau monde, avec les nouveaux films de Philippe Faucon (Amin), Guillaume Nicloux (Les Confins du monde, avec Gaspard Ulliel et Gérard Depardieu), Le Monde est à toi de Romain Gavras (avec Karim Leklou, Isabelle Adjani, Vincent Cassel, François Damiens, Oulaya Amamra, Philippe Katerine).
  • À découvrir aussi, le premier film de Marie Monge, Joueurs, avec Stacy Martin et Tahar Rahim, qui se déroule dans les cercles de jeu parisiens. À la Semaine de la Critique, il faudra voir Sauvage, de Camille Vidal-Naquet. Quant à la programmation de l’ACID, elle est très riche en films français prometteurs…

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