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Patrick Clarac : “Je suis assez en accord avec le dicton une image vaut mille mots”

Patrick Clarac est bénévole au sein de l’association Eidos, une association née à Montauban qui propose une action culturelle autour du cinéma. Il nous présente ici l’histoire de l’association et ses actions.

Patrick, quel est ton rôle au sein de l’association Eidos ?

Je suis un bénévole comme les autres mais c’est une association, il y a par conséquent un bureau avec plusieurs rôles comme des secrétaires et un président. Personnellement, j’ai pris le titre de secrétaire pour accréditer l’association. En effet lors de la création d’une association, selon la loi 1920, il faut déposer les statuts à la préfecture et dans ces statuts, on cite les personnes qui font fonction de secrétaire, de président, etc. J’ai donc commencé en tant que secrétaire car il y avait besoin de quelqu’un à ce poste, puis tout s’est enchaîné.

Peux-tu nous raconter l’histoire d’Eidos ?

Eidos est une association qui a plus de 20 ans désormais, elle a été créée en 1998. Je n’étais pas là dès le départ, c’est en 2000, avec mon fils Toma, que j’ai commencé l’aventure. L’idée de base du président de l’association, Christian Poulanges, était d’organiser un festival en début d’été à Montauban. C’est ce qu’il s’est passé, il avait une subvention pour organiser un festival, pour avoir des invités et pour pouvoir financer des films. La particularité de cet évènement était que chaque soir, vers 22h, il y avait une séance gratuite en plein air. Les premières années, la projection en plein air se déplaçait dans Montauban puis s’est finalement toujours déroulée au même endroit, dans la cour de l’ancien collège. Lorsque la projection se déplaçait, il fallait démonter l’écran chaque soir et le remonter en fin d’après-midi suivant, avant le début des films, ce qui posait problème. Ensuite, nous sommes passés à une salle de l’IUFM. La programmation était celle d’un ciné-club, c’est-à-dire des films du patrimoine, maintenant il y a également beaucoup de sorties récentes. Il y a eu une grosse modification lorsque des subventions ont été retirées aux associations et qu’Eidos a dû partir du local qui lui avait été prêté à Montauban. Cela a coïncidé avec l’inauguration de la salle “la Muse”, à Bressol. Nous avons donc postulé pour la gestion et l’animation de cette salle que nous avons obtenue et cela a transformé notre activité dès 2017. Aujourd’hui, la salle est fermée à cause du confinement, cela fait donc trois mois qu’il n’y a pas eu de films projetés. On espère qu’il sera bientôt possible de passer à nouveau des films.

Justement, penses-tu que le confinement va beaucoup impacter l’activité d’Eidos ?

Plus que l’activité d’Eidos en soi, c’est surtout le fait de ne pas pouvoir utiliser la salle qui a un impact important. Les gens ne peuvent plus se voir, pratiquer toutes les activités conviviales que l’on organisait comme les séances de restauration, ainsi que les concerts liés à la projection de films, tout cela est interdit pour le moment. Il faut rappeler que La Muse est une salle municipale, c’est donc le maire qui dirige le fonctionnement et donne l’autorisation pour utiliser la salle. En ce moment, la règle est d’éviter de trop se regrouper.

 

Peux-tu nous dire si les évènements prévus par Eidos durant les vacances d’été seront maintenus ?

Un festival se prépare, ce sera sa deuxième édition. Il a commencé à Bressol l’année dernière et a duré un week-end. Il devait revenir cette année mais nous allons voir comment les choses vont évoluer sur le plan national et local, si l’on a de nouveau l’autorisation de se réunir, rencontrer les gens, tout en restant à l’abri du virus.

En plus de faire partie d’Eidos, tu pratiques la photographie. Peux-tu nous dire la place que représentent le cinéma et la photo pour toi ?

Je suis assez en accord avec le dicton “Une image vaut mille mots”. En effet, on peut dire beaucoup de choses avec une image, ce sont les yeux qui commandent. Je pense qu’il y a de nombreux aspects intéressants dans la pratique de l’image, que ce soit les couleurs, le cadrage… Personnellement, pour ce qui est de réaliser, je préfère l’image fixe aux films. Au niveau loisir et culture, je trouve le cinéma très important.

Tu as été enseignant et tu as aussi animé des ateliers sur la réalisation de films d’animation avec des enfants. Penses-tu que ce soit une chose importante de transmettre ce savoir ?

Oui, cela est très intéressant car on remarque au fil des années que les enfants s‘intéressent beaucoup à l’activité et qu’ils la développent, qu’ils progressent à l’intérieur. On retrouve des gens dans l’association, des étudiants qui ont commencé l’activité alors qu’ils étaient au lycée dans une section cinéma et poursuivent cela après leurs études, dans le cadre d’Eidos.

Propos recueillis par Jean-Félix ROUSSEAUX

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