“Peindre l’âme russe”, Ilya Répine (1844-1930) : une exposition à voir absolument !
Un voyage à la découverte de la société russe du XIXe et XXe siècle. Grâce à la scénographie particulièrement soignée par Christophe Leribault, Stéphanie Cantarutti et Tatiana Yudenkova, on est transporté au centre des bouleversements russes de cette époque.
Ilya Répine né dans une famille de serfs. Il commence sa formation en art dans son village et en 1864 il est admis à l’Académie impériale des Beaux-Arts à Saint-Pétersbourg où il a une éducation classique. En 1873, il part vivre trois ans à Paris dans le quartier de Montmartre où il côtoie les plus grands artistes contemporains. Très touché et inspiré par les impressionnistes il décide d’expérimenter la peinture en “plein air”. Il retournera plusieurs fois à Paris en participant aux différentes expositions universelles en tant qu’exposant mais aussi membre du jury.
En 1878, il rejoint le groupe des Ambulants un mouvement réaliste qui reflète la vie du peuple et de ses préoccupations. Le tableau le plus marquant et qui reflète le mieux ce mouvement est sans doute “Les Haleurs de la Volga”, 1870-1873.
Cette œuvre conçue par le jeune peintre, reflète les conditions de travail inhumaines de personnages réels qu’il a rencontré. Les couleurs douces du paysage contrastent avec celles des personnages qui sont en haillons et semblent épuisés. La seule lueur d’espoir est représentée par le jeune homme habillé en clair qui essaye de se libérer.
Parmi la centaine de tableaux prêtés par les institutions russes, les portraits sont sans doute le genre pictural dans lequel excelle Ilya Répine. Grâce à son talent il réussit à rendre une véracité de son model en le représentant dans des activités du quotidien. La psychologie du personnage saute aux yeux du visiteur. Ministres, artistes, paysans, femmes de la haute société… toutes les classes sociales sont mises à l’honneur par Répine. Cela montre une réelle modernité de l’artiste.
Peintre prolifique et reconnu de son vivant, l’œuvre de Ilya Répine dont la Russie fut la principale source d’inspiration est aujourd’hui l’un des maîtres de l’âme russe.
Margaux Depaquit
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