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“Désobeissantes” : la résistance des femmes iraniennes mise en lumière à la Fondation GGL

Après Olympe Racana-Weiler et Marlène Mocquet, l’artiste contemporaine d’origine iranienne Nazanin Pouyandeh clôture le trio féminin de la Fondation GGL avec une exposition inédite intitulée “Désobéissantes”.

De par son héritage culturel et son imaginaire original, Nazanin Pouyandeh s’affirme comme une voix singulière et influente de la scène artistique française. En explorant les instincts premiers de l’humain, la peintre dévoile à travers ses toiles une humanité largement féminine, qui tient tête aux mystères du monde et s’affranchit du carcan des règles.

Inspirée par son histoire personnelle et sa lutte pour la liberté des femmes, son œuvre met en lumière les défis qu’elle-même a dû surmonter et ses aspirations pour un monde plus juste et égalitaire, où triomphent liberté de création et d’expression.
En résulte une œuvre érudite, dans laquelle dans une profusion jubilatoire, s’entremêlent éléments religieux et puisés au sein de rituels païens, figures mythologiques et appartenant à l’histoire de l’art.

Un foisonnement précisément mis en scène, au service d’une peinture figurative dite « réaliste » mais qui tire vers le rêve, l’énigme, le voyage, au gré des multiples références culturelles que la peintre recueille durant ses voyages, du Bénin jusqu’en Inde.

Nazanin Pouyandeh – Galerie Sator Le Secret de Brune

Chaque toile révèle un univers théâtral propre, dans lequel les femmes défient normes et attentes sociales, véritable narration picturale entre le présent l’artiste elle-même et de ses amies qu’elle choisit de représenter et le passé des toiles de l’histoire dont elle s’inspire.

Nazanin Pouyandeh, choisit de désobéir, à mille lieux des stéréotypes auxquels on pourrait ou voudrait raccrocher son art. À travers son exposition intitulée “Désobéissantes”, l’artiste montre, dans des scènes qui laissent libre cours à notre imaginaire, des héroïnes à la force indéniable, maîtresses de leur destinée. Des femmes au caractère affirmé, libres, courageuses et curieuses, qui aiment être observées et restent détachées de tout jugement.

La peinture transgressive de Nazanin Pouyandeh entre en résonnance avec le combat des Iraniennes qui luttent quotidiennement, avec grâce et fermeté, contre la dictature religieuse et la servitude de leur corps.

© Ben Cabirol

À propos de l’artiste : 

Peintre et dessinatrice, Nazanin Pouyandeh est née à Téhéran en 1981. Diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, elle vit et travaille à Paris.
« Les toiles de Nazanin Pouyandeh sont des huis clos, ouverts. Des espaces libres, taillés pour l’éclosion du fantasme. Les images qui s’y meuvent, privent du verbe et se situent au-delà du signifiant. Il ne faut pas y chercher de sens, sinon celui du rêve»*.

Le travail de Nazanin Pouyandeh a fait l’objet de nombreuses expositions monographiques et collectives en France et à l’étranger : Ex Africa au Musée du Quai Branly – Jacques Chirac (commissariat Philippe Dagen), Fondation Yves et Claudine Salomon, Suquet des artistes à Cannes, Centre d’art contemporain de Meymac, Centre d’art et de Culture à Cotonou au Bénin, Fondation Francès, au Städtisches Museum Engen à Engen en Allemagne ou au Frissiras Museum à Athènes.

[Source : communiqué de presse]

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