“SALAR” : une exposition personnelle de l’artiste Solène Kerlo à la galerie Porte B.

“Salar” est un court-métrage performatif imaginé et incarné par l’artiste Solène Kerlo. Tourné dans le désert d’Atacama, au Chili — l’un des environnements les plus arides au monde — le film interroge les liens profonds entre l’épuisement des terres et la disparition progressive de la fertilité du vivant. À l’approche de la sortie du film présenté fin 2025, Solène Kerlo dévoilera la genèse de ce projet à travers une série d’événements marquants tout au long de l’année 2025, notamment son exposition du 24 mai au 14 juin à la galerie Porte B. ainsi que sa participation à la Nuit Blanche.

Né d’une résidence dans le désert d’Atacama au Chili, SALAR explore la cosmogonie des paysages salins, vestiges d’un océan disparu, aujourd’hui menacés par l’extraction intensive du lithium. À la croisée de l’archéologie, de l’écologie et du mythe, cette exposition immersive questionne les liens entre matière et mémoire, fécondité et extinction.

Le parcours s’ouvre sur une caverne cristalline, espace initiatique à franchir pour accéder à l’exposition. Des guirlandes de sel suspendues forment une voûte minérale vibrante, tandis que des toiles de coton saupoudrées tremblent au moindre souffle. Le sol trace un chemin entre des dunes blanches semblables à des stalagmites inversées. Une lumière tamisée, diffusée par des bougies et des éclats de miroirs, évoque le scintillement du mica. Cette grotte de sel, fragile et lumineuse, agit comme un seuil vers un autre régime de perception, entre monde souterrain et révélation céleste.

Au centre de l’exposition : ARKAE, une pièce majeure conçue comme un ostensoir minéral, fusion entre funéraire et fertile, contenant un disque de sel extrait d’un salar chilien – symbole d’une mémoire ancienne et d’un renouveau possible.

Sur les murs, de grandes toiles dessinées à l’ocre rouge prolongent cette exploration. Extraite des terres volcaniques, cette matière vivante porte en elle une mémoire archaïque. Utilisée depuis la préhistoire pour peindre les grottes, l’ocre incarne un geste ancestral, une pulsation de la terre. Chaque trace y devient souffle, marque du lien entre l’humain et son origine tellurique.

En convoquant les récits de création et les symboles archaïques, Solène Kerlo réactive des gestes premiers à travers des matériaux vivants : cire d’abeille, ocre, laiton, sel. Son œuvre tisse un dialogue entre sacré et écologie, entre la spiritualité des matières et les cycles de régénération.

SALAR prend forme dans une approche transdisciplinaire, donnant naissance à une expérience immersive, entre perceptions intimes et imaginaires collectifs.

En ces temps d’épuisement des sols, des corps et des récits, SALAR invite à renouer avec une conscience du sacré, où la nature redevient centre et matrice.

© Solène Kerlo

À propos de Solène Kerlo

Solène Kerlo est une artiste française basée à Paris.
Son œuvre se veut une exploration de la mémoire des mythes anciens et des civilisations. À travers la matière picturale et sculpturale, ses œuvres sont une relecture contemporaine des pratiques ancestrales et réactualisent l’usage du pigment de terre, de la cire d’abeille et du sel cristallisé. Ses sculptures en métal sont elles réalisées en collaboration avec un artisan fondeur burkinabé. Ses pérégrinations sur des territoires chargés d’histoire et de spiritualité l’ont conduite à La Wayaka dans le désert d’Atacama au Chili, à Casaplan à Valparaiso mais aussi au Maroc et encore en Indonésie, nourrissant alors le dialogue entre art et anthropologie. À Paris, elle intègre notamment les structures Poush ou encore le Doc! afin de continuer à développer ses pratiques. Son travail a été exposé à l’international ainsi qu’en France, notamment à la Galerie Porte B., la Galerie Loft et bientôt lors de la Nuit Blanche 2025 de Paris

Solène Kerlo

Vernissage le samedi 24 mai de 16h à 21h

[Source : communiqué de presse]