“Urban Photo – 50 ans d’esthétiques urbaines” : la nouvelle exposition du Quai de la Photo à partir du 2 octobre
Du 2 octobre au 18 décembre 2025, le Quai de la Photo accueille l’exposition “Urban Photo – 50 ans d’esthétiques urbaines”, imaginée par l’Urban Films Festival et curatée par François Gautret. Celle-ci réunit les œuvres de 4 photographes emblématiques pour nous plonger dans l’univers de la street photography et de la culture urbaine.
C’est à l’occasion des 20 ans de l’Urban Films Festival qu’est née cette exposition aux multiples formats. Dans un parcours multidisciplinaire, le visiteur explore l’évolution des regards portés sur la culture urbaine. Des figures emblématiques comme Martine Barrat, Sophie Bramly et Gérard Guittot, seront exposées en salle d’exposition, représentant la partie historique de l’exposition et créant un contraste avec une représentation plus moderne de l’art urbain, qui elle, sera visible au premier niveau sur le pont principal à travers le travail de Little Shao.
Entre archives photographiques, extraits de films cultes en partenariat avec ARTE et bandes sons, l’exposition propose un dialogue à travers les générations et les récits.

© Sophie Bramly
Dans cette dynamique de multi-formats et avec cette envie d’ouvrir l’exposition à plusieurs regards, un concours photo, ouvert à tous, sera organisé sur toute la période, pour dévoiler les photographies sélectionnées les dernières semaines de l’exposition.
Les modalités de ce concours seront communiquées en septembre 2025 sur quaidelaphoto.fr
L’art urbain vu par François Gautret, commissaire d’exposition
“Depuis toujours, le cinéma et les cultures urbaines occupent une place centrale dans ma vie. C’est cette passion qui m’a conduit à cofonder, avec Hayette Fellah Gautret, l’Urban Films Festival, il y a vingt ans. La volonté principale était d’offrir une scène aux récits et aux artistes issus de ces cultures longtemps marginalisées. Depuis, je poursuis cet engagement en œuvrant à leur reconnaissance, notamment à travers des expositions comme Hip Hop 360 à la Philharmonie de Paris, qui a contribué à changer le regard porté sur ces expressions populaires et profondément contemporaines.
Urban Photo – 50 ans d’esthétiques urbaines s’inscrit dans cette continuité. Elle est portée par RStyle, structure que je développe depuis plus de 26 ans, et qui rassemble au sein de son centre de ressources un fond unique d’archives visuelles dédiées aux cultures urbaines. Chaque événement est pensé comme un regard renouvelé, une manière d’interroger ces esthétiques sous un angle original, en s’appuyant sur des contenus rares et parfois exclusifs.
Avec Urban Photo, je souhaite offrir une traversée visuelle, à la fois sensible et engagée, qui interroge le rôle fondamental de l’image – photographique ou cinématographique – dans la reconnaissance, l’évolution et la transmission des cultures urbaines.”
La street photography à travers 4 regards emblématiques
Martine Barrat
Martine Barrat est une artiste qui photographie comme elle respire : elle voit, elle ressent, elle participe — tout en sachant se faire oublier pour saisir la vérité de ses sujets. C’est sa passion et son métier, auxquels elle a consacré toute sa vie.
À travers ses photos et ses vidéos, elle nous bouleverse et nous enchante. Elle a toujours eu ce don rare de se sentir chez elle partout où elle va et d’être immédiatement acceptée dans les milieux où elle s’immerge.
Des images les plus poignantes aux plus joyeuses, c’est une profonde tendresse qui émane de son travail. Ce regard de Martine Barrat laisse entrevoir une grande et belle leçon d’humanité.

© Martine Barrat
Gérard Guittot
Gérard Guittot découvre la photographie dès l’enfance. À 11 ans, il réalise son premier reportage avec un petit appareil en plastique. À 16 ans, grâce à ses économies, il s’offre son premier reflex et commence à photographier son entourage, passionné par l’image et les histoires qu’elle raconte.
Il entame ses études aux Beaux-Arts de Caen, avant de devenir professeur de photographie à Paris. Rapidement, il quitte l’enseignement pour se consacrer au reportage, enchaînant les missions de terrain. En 1979, il couvre la révolution iranienne et l’arrivée de Khomeiny à Téhéran. En 1981, il entre clandestinement en Iran pour documenter la guerre entre les Kurdes et les Pasdarans. Ce sera le début d’une longue série de reportages en Irak et en Iran.
C’est au milieu des années 1980 qu’il s’intéresse de plus près à l’émergence de l’art urbain à Paris, alors en plein essor. Attiré par l’énergie brute des graffeurs et l’esthétique du street art naissant, il part souvent la nuit, appareil photo en main. L’un de ses terrains de prédilection est le site de Stalingrad, véritable laboratoire à ciel ouvert pour les artistes de rue de l’époque.
Jusqu’à la fin de sa vie, il est resté fidèle à ses premières passions : raconter l’humain, documenter les conflits et témoigner avec sincérité. Depuis sa disparition en 2016, ses filles veillent sur son œuvre et en assurent la transmission avec l’équipe de BeatStreet Génération et WestSide Kingz, à travers la Collection Gérard Guittot – Paris 86.

© Gérard Guittot
Sophie Bramly
La participation de Sophie Bramly à l’exposition Autoportraits au Centre George Pompidou, la paralyse à 20 ans à peine. Elle travaille quelque temps pour divers magazines, dont Paris Match, Elle, Jardin des Modes et Metal Hurlant, puis part à New York s’immiscer dans la scène Hip-hop du Bronx, qu’elle suit pendant trois ans.
À partir de 1984, elle est régulièrement sollicitée par des chaînes de télévision pour travailler en tant que directrice artistique et/ou productrice entre la France et le Royaume-Uni.
Le pouvoir que possède l’image animée prend quelque temps le dessus sur la photographie, sans pour autant l’oublier. Avec les années 90 – 2000, elle s’emballe pour Internet mais revient finalement à plein temps à la photo, lassée par des images “trop liquides”.
À partir de 2011, Sophie Bramly enchaîne les expositions personnelles en Europe et les expositions de groupe aux États-Unis et publie 6 livres en un peu plus de dix ans. Ses derniers ouvrages portent, l’un sur la jeunesse des quartiers défavorisés de Roubaix et l’autre sur le corps dé-érotisé des hommes. Elle travaille actuellement sur les banlieues inconnues.
Little Shao
Little Shao est un photographe français originaire de Paris reconnu internationalement pour son travail au cœur des cultures urbaines. Ancien danseur de break, il a naturellement orienté son objectif vers la scène hip-hop et les expressions du mouvement capturant avec intensité l’énergie des corps en action.
Depuis plus de vingt ans, Little Shao immortalise les plus grands événements de danse à travers le monde, du Red Bull BC One au Juste Debout, en passant par Summer Dance Forever ou encore les Jeux Olympiques de Paris 2024, où il fut le seul photographe spécialisé à couvrir le breaking.
Son style visuel est à la fois dynamique, poétique et cinématographique, mêlant précision technique et sensibilité artistique. Il collabore régulièrement avec des marques telles que Red Bull, Nike, Adidas, Puma, Nikon ou l’Opéra de Paris, et a photographié des figures emblématiques comme Madonna, Tony Parker, Lionel Messi, Neymar, Rafael Nadal et beaucoup d’autres…
À travers cette exposition, Little Shao partage un regard unique sur les danseurs et les cultures qu’il célèbre. Ses images révèlent l’âme du mouvement, la puissance de l’instant, et l’universalité de l’émotion, en plaçant la rue au rang d’art visuel et humain.

© Little Shao
[Source : communiqué de presse]
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