2ème édition du Outsider Art Fair 2014 – Hôtel Le A à Paris

Après une première édition française couronnée de succès en 2013, l’Outsider Art Fair se pérennise à Paris et propose à nouveau une sélection pointue de galeries internationales spécialisées en art brut et outsider. Foire de référence de l’art brut installée depuis 22 ans à New York, l’Outsider Art Fair investit une fois encore entièrement l’hôtel Le A non loin du Grand Palais où se tient la FIAC. De chambre en chambre, une vingtaine de galeries internationales montrent le meilleur d’un art pur, sauvage, empreint de sens et d’intégrité.

Wide Open Arts, producteur de la foire new-yorkaise, est heureux de réunir sur un même espace une sélection de galeries reconnues mondialement et d’offrir aux visiteurs l’opportunité d’apprécier les oeuvres d’artistes parmi les plus représentatifs de l’art brut.

Institution partenaire et musée de l’art brut à Paris, la Halle Saint Pierre installe sa librairie de référence hors-les-murs dans la grande suite du sixième étage, et propose une sélection de livres, de catalogues et de
revues, ainsi que des ouvrages inédits disponibles pour la première fois en France. Mise à l’honneur d’une nocturne le 24 octobre, la Halle Saint Pierre invite des personnalités du monde de l’art brut pour une rencontre avec le public.

Un tour d’horizon de l’art brut et de l’outsider art international :

Pour sa deuxième édition, et en continuité avec son édition new-yorkaise, l’Outsider Art Fair met les créateurs des 5 continents à l’honneur. Folk art américain, art brut japonais, art outsider venu d’Afrique… avec une sélection d’artistes singuliers découverts par les galeristes et parfois jamais montrés en France.

Autre nouveauté, les espaces du rez-de-chaussée accueillent Anne & Julien, fondateurs de la revue Hey! modern art & pop culture et curateurs de l’exposition Tatoueurs, tatoués au musée du quai Branly, pour une exposition Beyond the Pages, écrin exceptionnel pour les oeuvres des artistes représentés par les différentes galeries.

Daniel Baumann, futur directeur du Kunsthalle Museum de Zurich, accompagné de Franziska Glozer, propose également au public une réflexion autour de la notion d’écrit.

– Beyond the Pages, une exposition proposée par Anne & Julien, fondateurs de la revue HEY!

“Dans notre revue d’art HEY! modern art & pop culture, nous présentons les arts outsider et le lowbrow comme des expressions majeures. Soutenu par notre passion des territoires affranchis de la norme, chacun de nos sommaires est une forme de commissariat d’exposition offrant à feuilleter une alternative à la culture officielle.

Sur les murs de l’hôtel A où l’Outsider Art Fair 2014 a choisi de s’installer à Paris pour sa seconde édition, nous avons décidé de travailler à la manière hybride d’un « hors les pages » de HEY!, un exercice de style impliquant notre goût et le fonds des galeries présentes cette année. Nos communes inclinaisons pour les réfractaires de l’intégration et l’imaginaire poétique ne faisant pas de doute, nous avons pu accrocher des oeuvres dont l’intense vitalité fait basculer le quotidien dans l’extraordinaire.

L’accrochage, à la manière d’un sommaire éphémère et inédit de HEY! – à la fois cabinet d’amateur et cabinet de curiosités -, s’embrasse d’un seul regard. Puis se déguste de près. Cet apparent capharnaüm, comme un petit théâtre d’accumulation, cherche l’étrange et le merveilleux. Il révèle, si l’on veut bien aller le détailler, d’étonnantes connivences. Et célèbre l’imaginaire en tant que valeur refuge.”

Anne & Julien, fondateurs de la revue Hey! modern art & pop culture.

– Une performance de Daniel Baumann, directeur de la Wölfli Fondation, directeur du Kunsthalle Museum de Zurich en 2015 :

“A Paris, des gens comme vous et moi liront des poèmes ; des films présenteront des auteurs qui présentent leurs textes ; des ordinateurs réciteront des lettres et des mots ; certains textes seront imprimés.

Des mots et des livres se déploieront au dernier étage de l’hôtel de Le A qui héberge l’Outsider Art Fair à Paris. La lettre A pourrait bien donner le coup d’envoi avec Walter Abish (1931) et son légendaire Alphabetical Africa de 1972. L’ABC sert ici à produire un texte et une structure tout en ouvrant la voie à l’absurde.

Né la même année que la publication de Alphabetical Africa, l’artiste allemand Michael Riedel chemine dans une voie contraire.
Il enregistre des conversations et les transcrit sous forme de textes dont il remanie les mots alphabétiquement à l’aide d’un logiciel(dans un deuxième temps, il remanie aussi les lettres).
Il en résulte un nouveau texte lu par un programme informatique bégayant et toussant à mesure qu’il trébuche sur les lettres et les mots.

Dans les deux cas, l’alphabet transforme les mots et les mondes en quelque chose d’insensé, de libre ou de poétique.”

Cette année, le critique d’art Stéphane Corréard anime une rencontre entre Bruno Decharme, à la tête de la collection abcd, et Antoine de Galbert, fondateur de la Maison Rouge.

Ces deux grands amateurs ont récemment choisi de dévoiler leurs collections respectives au public.
Riches de plusieurs milliers d’oeuvres, la première réunit exclusivement les grands créateurs bruts d’hier et d’aujourd’hui, tandis que la seconde explore tous les registres des arts populaires et de l’art contemporain.
Ensemble, ils apporteront notamment des contributions originales sur les sujets suivants :
– Comment devient-on passionné d’Art brut ?
– Quels sont les critères de jugement d’une oeuvre d’Art brut ?