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Astérix & Obélix : un demi-siècle de cinéma

24 novembre 2014
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Astérix – Le Domaine des dieux

De Louis Clichy et Alexandre Astier

Avec les voix de Roger Carel, Guillaume Briat et Lorànt Deutsch

Durée : 1h25

Sortie le 26 novembre 2014

Sortie le 26 novembre 2014

Voilà près de cinquante ans qu’Astérix et Obélix, les héros gaulois de Goscinny et Uderzo, ont les honneurs du grand écran. Pour le meilleur et pour le pire… À l’occasion de la sortie du Domaine des dieux, coréalisé par Alexandre Astier, retour sur une succession d’expériences plus ou moins réussies.

Créé en 1959, Astérix le Gaulois a mis huit ans avant de passer de la bande dessinée au monde du dessin animé. Sorti en 1967, le premier film sobrement intitulé Astérix le Gaulois a connu un joli succès, ouvrant la voie à une succession de films réalisés en France en mode artisanal mais sincère. Suivront les deux épisodes les plus réussis de l’histoire animée d’Astérix : Astérix et Cléopâtre (1968), qui inspira plus tard le film d’Alain Chabat, et surtout les cultissimes 12 travaux d’Astérix (1976).

La suite consiste en une succession de coproductions européennes sympathiques mais moins éclatantes : le franco-belge Astérix et la surprise de César (1985), le franco-danois Astérix chez les Bretons (1986), puis le franco-allemand Astérix et le coup du menhir (1989). Des réussites modestes qui semblèrent sonner le glas des adaptations des aventures du petit Gaulois.

C’était sans compter le retour des Danois et des Allemands, friands d’Astérix et désireux de poser une nouvelle patte sur le village gaulois. Astérix et les Indiens et Astérix et les Vikings sont d’une rare tristesse, dénaturant quasiment l’essence de l’univers créé par Goscinny et Uderzo. Avant qu’Alexandre Astier et Louis Clichy ne décident de faire renaître une nouvelle fois le petit héros animé, ces deux films oubliables (datés de 1994 et 2006) constituaient ses dernières apparitions dans des films d’animation.

Entretemps, le cinéma s’est emparé d’Astérix et Obélix avec une réussite artistique variable, mais avec toujours d’immenses résultats au box-office. Claude Zidi, Alain Chabat, le duo Forestier-Langmann puis Laurent Tirard ont tour à tour cartonné en salles, avec Gérard Depardieu en Obélix et avec Christian Clavier puis Édouard Baer dans la peau d’Astérix. Du navrant Astérix aux jeux olympiques (Forestier et Langmann) au stimulant Mission Cléopâtre d’Alain Chabat, ces films très hétéroclites ont en tout cas eu le mérite de continuer à faire parler d’Astérix, en des temps où les albums se faisaient de plus en plus rares, voire inexistants, et de moins en moins appréciés faute de repreneur suffisamment talentueux.

Exigeant, amoureux du matériau d’origine, Alexandre Astier aura sans nul doute fait des merveilles avec ce nouvel Astérix, qu’on imagine empreint de modernité technique mais totalement respectueux de ce petit monde créé par René Goscinny et Albert Uderzo il y a déjà 55 ans. Le temps passe vite, par Toutatis.

Lucile Bellan

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À découvrir sur Artistik Rezo : 
– Les films à voir en 2014

[Photo © SND Films, 2014] 

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