Décès de Louise Bourgeois

Une exposition d’œuvres inédites présentera à partir du vendredi 4 juin 2010 à Venise, à la fondation italienne Emilio e Annabianca Vedova, l’univers de Louise Bourgeois : « Louise Bourgeois. The Fabric Works ». Alfredo Bianchini, président de la fondation, réagissant à la disparition de l’artiste, a précisé que Louise Bourgeois « est intervenue activement, jusqu’à il y a deux jours ».

Le Premier ministre français François Fillon a salué « une inconsolable enfant de la France », qui laisse une « œuvre d’avant-garde majeure ». De son côté, le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand a parlé « d’une grande artiste indomptable et universelle ».

De Louise Bourgeois on connaît évidemment les araignées géantes en acier, présentées comme des symboles de sa mère, des installations (La Destruction du père), des sculptures-objets (Cellules), des silhouettes de bois monolithiques (Depression Woman) ou des pièces mêlant les matériaux (Janus fleuri).

Née à Paris le 25 décembre 1911 de parents propriétaires d’un atelier de restauration de tapisseries, Louise Bourgeois a étudié dans plusieurs académies d’art et suit les enseignements de Paul Colin, André Lhote, Roger Bissière, Gromaire et Fernand Léger qui l’aidera à s’orienter vers la sculpture.

En 1938, elle épouse l’historien d’art américain Robert Goldwater et part vivre à New York. Elle rencontre Joan Miro, Marcel Duchamp et André Breton, expose des gravures et des peintures et entreprend de sculpter de longues silhouettes de bois.

Devenue américaine en 1951, mère de trois enfants, elle expose aux Etats-Unis, et commence à enseigner dans diverses institutions.

Une première grande rétrospective de son œuvre est organisée au Museum of Modern Arts (MoMA) à New York en 1982.