Alain Delorme – MAC Créteil
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Alain Delorme Du 5 mai au 24 juin Entrée libre du mardi au sameid de 13h à 18 et les soirs de représentation Fermé les 8 et 14 mai Maison des Arts de Créteil |
Du 5 mai au 24 juin 2015
Le travail photographique d’Alain Delorme s’attache à dépeindre les phénomènes de normalisation et de standardisation véhiculés par notre société de consommation. Sa pratique est celle de la photographie numérique et du montage. Il livre des photographies aux univers graphiques et colorés oscillant entre réalisme et fiction. Un détournement du réel qui nous amène à l’observer attentivement, et à nous interroger sur la société contemporaine. Les images d’Alain Delorme s’apparentent à des sucreries acidulées : douces et amères à la fois. Que ce soit dans Little Dolls, Totems ou Murmurations Ephemeral Plastic Sculptures, on se laisse d’abord emporter par la féérie d’une image aux couleurs chatoyantes. Une première lecture rapidement contrecarrée par une attention soutenue aux détails, laquelle révèle le double fond de ces clichés. En effet le photographe s’attache à chaque fois à un artefact ordinaire qu’il travestit pour aller vers une réalité aussi fictionnelle que probable, prolongeant jusqu’à l’absurde les logiques du contemporain. S’insinuant dans les plis de l’esthétique publicitaire, il installe un jeu de trompe l’œil mêlant les enjeux plastiques et politiques. Ces images sont ainsi de véritables miroirs déformants, mettant en lumière les dérives de notre siècle. Raphaële Bertho, juin 2014 En 2010, Alain Delorme réalise la série « Totems ». Ce sont ici les codes de la photographie de reportage qui font l’objet d’une réappropriation. L’auteur propose, à l’heure de l’Exposition Universelle, une vision remodelée de la nouvelle urbanité chinoise. Les rues de Shanghai se hérissent ainsi de « Totems » ambulants, assemblages précaires d’objets ordinaires. Pays de la démesure, nouveau temple de la consommation, usine du monde : la Chine d’aujourd’hui est perçue comme le lieu de tous les possibles. Alain Delorme nous met alors face à notre propre crédulité, à nos propres fantasmes. En 2013, il crée la série « Murmurations ». Ephemeral Plastic Sculptures », où il joue là encore sur un principe de double lecture et d’accumulation. Au charme éphémère d’une nuée d’oiseaux, d’une Murmuration, se substitue très vite une vision plus inquiétante : ce ballet, quasiment calligraphique, se révèle être une formation de milliers de sacs en plastique, symboles même de notre société de consommation. Et l’on s’aperçoit alors qu’il n’y a plus d’horizon. → Vernissage le 5 mai à 18h30 [Source texte et visuel : communiqué de presse] |
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