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Exposition « The Jelly Civilization Chronicle » – Aya Takano – galerie Perrotin

13 mars 2017
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perrotin

Exposition « The Jelly Civilization Chronicle » – Aya Takano – galerie Perrotin

Œuvres de Aya Takano

Du 16 mars au 13 mai 2017

Du mardi au samedi de 11h à 19h

Vernissage le 16 mars de 16h à 21h

Entrée libre

Galerie Perrotin
76 rue de Turenne
75003 Paris
M° Saint-Sébastien-Froissart

www.perrotin.com
FB-GaleriePerrotin

Du 16 mars au 13 mai 2017

La Galerie Perrotin est heureuse de présenter une exposition personnelle d’Aya Takano, «The Jelly Civilization Chronicle », du 16 mars au 13 mai 2017. L’artiste y expose une séléction de 23 peintures et plusieurs dessins sur celluloïd, oeuvres préparatoires à un manga de 186 pages, dévoilé ici dans son intégralité.

Peintre, dessinatrice, auteure de science-fiction et de manga, Aya Takano fait partie de Kaikai Kiki, le studio de production artistique créé en 2001 par Takashi Murakami. Inspirée par tous les arts, des estampes érotiques de la période Edo à l’impressionnisme, d’Ozamu Tezuka à Gustav Klimt, l’artiste a construit un univers qui lui est propre. Un univers fait d’une infinité de mondes, comme autant de moyens de s’échapper de la réalité, de la gravité et de ses contraintes, pour atteindre une certaine forme de transcendance envisagée dès le plus jeune âge : « Lorsque j’étais enfant, je rêvassais tout le temps, je vivais dans mon imagination, grâce à la lecture des livres et des mangas. Je détestais le design de la plupart des machines et des immeubles ; je les déteste encore aujourd’hui… J’aspirais à la liberté de l’esprit, et en ce sens, j’étais très différente des autres. J’aimerais être comme cela aujourd’hui, mais je n’en suis plus capable… »

Les voyages intérieurs d’Aya Takano se retrouvent dans des oeuvres délicates, d’où se dégage un sentiment de trouble, entre érotisme et impertinence. Dans une chambre à coucher ou dans le métro, devant les gratte-ciels d’une mégalopole ou sur la lune, des jeunes filles androgynes et naïves sont représentées par de fines lignes nettes. Elles ont de longues jambes, de grands yeux étonnés cernés de noir, des bouches comme des boutons de roses. Souvent nues, parfois drapées de kimonos ou habillées à la dernière mode de Tokyo, ces jeunes femmes se parlent, s’embrassent, se touchent. Leurs genoux ou leurs coudes sont rougis, résultat d’une sensibilité extrême. Elles flottent, volent par-delà les nuages,communiquent avec leurs pairs ou avec des animaux exotiques, parfois difformes, toujours complices.

La mythologie d’Aya Takano se construit ainsi au fil de ses oeuvres et de ses visions de l’inconnu : en mars 2011, un violent tsunami frappe les côtes nord-est du Japon puis entraîne l’accident nucléaire de Fukushima. Cette catastrophe a profondément influencé le travail de l’artiste, provoquant une véritable prise de conscience. Privilégiant par exemple la peinture à l’huile –plus naturelle– à la peinture acrylique, Aya Takano semble ainsi poursuivre une nouvelle quête artistique, à la fois plus humble et spirituelle, influencée par un intérêt inédit pour les sciences, guidée par un respect absolu pour la nature et la vie humaine.

A découvrir sur Artistik Rezo :
– Vernissages – Paris – Mars


[Texte et crédit Photo : ©Galerie Perrotin]

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