Festival de l’imaginaire 2019 : Chabab Tétouan
Retrouvez cette 23e édition du Festival de l’imaginaire du 10 octobre au 31 décembre à Paris, en Seine-Saint-Denis, mais aussi à Lyon ou en Bretagne. Le Festival de l’Imaginaire offre une scène ouverte aux peuples et civilisations du monde contemporain, dans l’envie de partager avec le public l’étonnante richesse des formes d’expression de l’humanité. Une rare occasion de découvrir grands maîtres de la tradition et jeunes artistes dans les domaines de la musique, de la danse et des performances rituelles.
Illustrant le dynamisme de la musique arabo-andalouse dans le Maroc contemporain, l’orchestre Chabab Tétouan se compose majoritairement de jeunes interprètes virtuoses. Créée en 2012 à l’initiative du oudiste Fahd Ben Kiran, cette formation présente les instruments traditionnels de cet art nommé localement « mûsiqâ al-âla ». Le luth oud, la vièle à deux cordes rabâb, le tambour sur cadre târ, la cithare qanûn ainsi que le violon adopté depuis le 18e siècle et joué – telle la vièle – verticalement, posé sur le genou. Élevé dans une famille de musiciens, Fahd Ben Kiran a été formé au conservatoire de musique de Tétouan, sous l’égide du grand maître Mohamed Larbi Temsamani (1920-2001). Après avoir joué dans l’orchestre du conservatoire durant plus d’une décennie, il a fondé son propre ensemble en s’associant à plusieurs instrumentistes de talent parmi lesquels : Ahmed Elmaai, Jamal Ben Allal, Anass Belhachemi et Bilal Elhaouaj.
L’héritage musical andalou marocain se compose aujourd’hui de onze noubas ou grandes suites instrumentales et vocales dans lesquelles chaque pièce est fixée dans un mode (tab’) et se développe en cinq mouvements successifs (mîzan), associés à un rythme de base. Une série de poèmes composés en arabe littéral ou dialectal, chantés le plus souvent en chœur, alterne avec des pièces purement instrumentales. Dans un style orné de métaphores et d’images poétiques, ces textes célèbrent tant l’amour humain que divin, la beauté, la nature ou font la louange du Prophète. Attachée à un système musical fondé en Andalousie au 9e siècle et transmis jusqu’à ce jour dans le cadre d’un enseignement de maître à disciple, chaque nouba est associée à un moment de la journée et à une signification émotionnelle particulière. Dans une accélération musicale progressive où les parties rythmées succèdent aux pièces non mesurées, le récital vise à conduire l’auditoire dans un état d’extase (tarab).
[Source : communiqué de presse]
Articles liés

Orelsan et “Yoroï” : un nouvel art de se raconter
Avec Yoroï, Orelsan dépasse la musique pour façonner un univers cinématographique dense et personnel. L’artiste brouille les frontières entre fiction et réalité pour mieux se réinventer. Un tournant qui redéfinit sa place dans la culture contemporaine. Un peu plus...

“Détail d’un vase grec à figures rouges”, du théâtre déconstruit à l’Athénée
Ce spectacle n’est pas un spectacle. Ou peut-être que si ? En tout cas, ce n’est pas un spectacle. Inscrits avec humour dans une démarche de déconstruction de la représentation théâtrale, Flavien Bellec, Étienne Blanc, Clémence Boissé et Solal Forte...

L’adaptation du conte “Poil de Carotte” à l’Athénée Théâtre
À rebours d’une adaptation littérale du conte cruel de Jules Renard, Poil de Carotte, le trio Flavien Bellec, Étienne Blanc et Solal Forte s’appuie sur l’expérience de l’humiliation portée par le roman pour déconstruire la représentation théâtrale. Entre geste...





