Lee Ufan – Château de Versailles
Lee Ufan Du 17 juin au 2 novembre 2014 Le château Le jardin Plein tarif : 15€ Château de Versailles |
Du 17 juin au 2 novembre 2014
Après Giuseppe Penone l’année dernière, l’artiste invité à Versailles pour l’été et l’automne 2014 est le peintre et sculpteur d’origine coréenne Lee Ufan. Dans le château et surtout dans les jardins, les formes sculpturales intenses et silencieuses de l’artiste vont venir se poser au pied de l’Escalier Gabriel, dans la perspective majestueuse dessinée par Le Nôtre ainsi qu’au détour des allées et des mystérieux bosquets, complétant et modifiant pour un temps l’atmosphère des lieux. Né en 1936 en Corée du Sud, dans un village de montagne, Lee Ufan a d’abord été initié à la culture traditionnelle chinoise. Sa formation, ancrée dans la tradition extrême-orientale, l’a en un premier temps dirigé vers la littérature et l’écriture. Après s’être installé au Japon dès l’âge de 20 ans, il étudie la philosophie, Son activité de critique et de théoricien va être remarquée au même titre que ses expérimentations esthétiques lorsqu’il devient l’un des protagonistes du mouvement artistique intitulé Mono-Ha, terme que l’on peut traduire par “ l’École des choses”. Le Mono Ha est par bien des façons leur équivalent dans un autre contexte géoculturel et entretient d’évidents points communs avec ces astres artistes dans la liberté d’usage des matériaux comme dans la réduction formelle. Les sculptures de Lee Ufan mettent en œuvre le plus souvent la confrontation entre deux matériaux : des plaques d’acier et des pierres naturelles. Elles portent le terme générique de “Relatum”, exprimant que l’œuvre d’art n’est pas une entité indépendante et autonome, mais qu’elle n’existe qu’en relation avec le monde extérieur. Pour Lee Ufan l’acte du sculpteur consiste, en réponse à une évolution de l’art qui après des millénaires d’objets fabriqués par la main de l’homme s’est ouvert à l’objet industriel et au ready made, à critiquer l’hyper productivité du monde contemporain. Lee Ufan a choisi de lier le faire et le non faire. Il part du principe que “ voir, choisir, emprunter ou déplacer font déjà partie de l’acte de création”. Il relie la nature à la conscience humaine avec une simple plaque de fer en dialogue A Versailles l’artiste va installer une dizaine d’œuvres, toutes entièrement nouvelles et pour certaines aux dimensions inusitées en réponse aux espaces des jardins. Derrière leur vocabulaire formel particulièrement réducteur, il en émanera une réelle diversité, certaines configurations étant complètement inédites dans son œuvre. L’exposition va donc prendre date en marquant un événement important dans la sculpture de Lee Ufan confrontée à ces lieux exceptionnels. C’est l’un des artistes majeurs de la scène contemporaine qui va ainsi être révélé avec ampleur dans le cadre prestigieux de Versailles, après que des rétrospectives de son oeuvre aient été présentées à la Galerie nationale du Jeu de Paume à Paris en 1997-98 ou au Solomon R. Guggenheim Museum de New York en 2011. Lee Ufan a par ailleurs été lauréat du prestigieux Praemium Imperiale au Japon et ses œuvres sont conservées dans de nombreux musées internationaux dont le Centre Pompidou. Lee Ufan vit à Kamakura au Japon mais il entretient des relations Alfred Pacquement Commissaire de l’exposition Lee Ufan au château de Versailles [© Tadzio, Relatum – L’arche de Versailles, Lee Ufan, 2014] |
Articles liés
Rencontre avec l’artiste incontournable Apolonia Sokol : “Penser le Présent”
L’artiste Apolonia Sokol, diplômée des Beaux-Arts de Paris, est connue pour sa position politique sur l’art du portrait. Au cours de cette rencontre elle reviendra notamment sur le portrait filmé – Apolonia, Apolonia – récemment sorti en salle, que...
“Chien Blanc” : entre haine et amour, suivez le combat d’un écrivain tourmenté pour son chien, au cinéma le 22 mai
1968. Dans le climat de violence constante et de haine raciale qui plonge les États-Unis dans le chaos, un écrivain se lie d’amitié avec un chien qu’il recueille. Seulement, son nouveau compagnon à quatre pattes lui causera bien des...
“A Queen In New York” : Un EP signé Annika & The Forest créé à l’occasion de la sortie du livre “A Queen in New York” de Marine Belliard
Deux ans après son album “Même La Nuit”, la musicienne suédoise Annika & The Forest est de retour avec son EP “A Queen In New York”! 4 titres pour accompagner en musique la sortie du roman “A Queen In...