Mais pas trop vite… – Sous le signe de Vénus – Galerie Mendes
A travers une vingtaine d’œuvres, Philippe Esteves Mendes nous emporte du XVIe siècle italien au XXe allemand. Comme à son habitude, il fera un clin d’œil au XXIe siècle en présentant deux oeuvres contemporaines, balayant l’histoire de l’art et de la représentation de la femme dénudée à travers une sélection de dessins et d’œuvres peintes.
« Les Vénus…
Déshabillez-les, mais pas tout de suite, pas trop vite…
Sachez les convoiter, les désirer, les captiver,
Et d’abord, le regard,
Tout le temps d’un prélude
Ne doit être rude, ni hagard,
Dévorez-les des yeux
Mais avec retenue
Déshabillez-les, mais pas tout de suite, pas trop vite… »
Des œuvres de qualité muséale proposeront au regard du spectateur voyeur des femmes offertes, délassées, abandonnées au plaisir du peintre. Dans la galerie transformée pour l’occasion en boudoir du XVIIIe siècle, cette volupté sera distribuée sur les deux niveaux de la galerie : au premier, des grands formats montrant des scènes anacréontiques pour figure centrale la déesse Vénus, à l’image de ce tableau la représentant déshabillée par un faune ; au sous-sol, un cabinet plus privé pour des oeuvres de plus petites dimensions à l’érotisme affiché. La Vénus n’est plus la déesse, elle devient la Femme, toutes les femmes. A l’exemple de cette femme offerte de Charles Camoin.
Ces œuvres de grande envergure constitueront un ensemble inédit issu quasi-exclusivement de collections privées, pour célébrer cette sensualité, sur un thème fripon et osé. Philippe Esteves Mendes pense cette exposition depuis plusieurs années, réunissant des toiles et des dessins exceptionnels, tel ce dessin de Ernst Ludwig Kirchner.
S’inscrivant dans l’actualité de la peinture ancienne avec le nouveau Paris Tableau, Philippe Esteves Mendes veut célébrer les cinq ans de la galerie avec des protagonistes prestigieux, dont Luca Cambiaso, Sebastiano Ricci, Federico Cervelli, Guillaume Dubufe, Henry John Stock, Jean-Baptiste Regnault, Charles Camoin, Franz Kupka et Ernst Ludwig Kirchner.
Le jeune galeriste souhaite les présenter au sein d’un programme d’exposition en perpétuelle évolution : de la nature morte au portrait, des collectionneurs au thème de la Passion, il s’attache toujours à montrer des ensembles cohérents et richement documentés.
Cette exposition fera l’objet d’une publication scientifique avec des textes d’historiens de l’art renommés dans leurs domaines. Ce catalogue fera suite aux quatre précédents : « Heureux comme Zeuxis », « De l’ombre d’Apelle », « Tableaux pour un cabinet » et « I.N.R.I. »
Mais pas trop vite… – Sous le signe de Vénus
Du 3 novembre au 31 décembre 2011
Horaires d’ouverture : lundi et samedi de 14h à 19h
mardi, mercredi, jeudi et vendredi de 11h à 19h
Vernissage le mercredi 2 novembre, à partir de 17h
Galerie Mendes
36, rue de Penthièvre
75008 Paris
[Visuel : Ecole vénitienne, XVIIe siècle, Vénus déshabillée par un faune. Huile sur toile, 114,5 x 168,3 cm]
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