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“Mémoire écorcée” : la nouvelle exposition de Lélia Demoisy à la Galerie Sono jusqu’au 30 juillet

La Galerie Sono présente jusqu’au 30 juillet l’exposition personnelle de Lélia Demoisy intitulée Mémoire écorcée : la sculpture cohabite avec l’installation, mais aussi avec la photographie, la sérigraphie ou encore la linogravure afin de reconstituer un paysage où tous les êtres vivants sont liés les uns aux autres.

La mémoire se définit comme un lieu abstrait où l’on conserve et où l’on se rappelle des événements passés et de ce qui s’y trouve associé. À contrario des choses inanimées, chaque être vivant est doté d’une capacité de souvenir, physique et psychique.

L’écorce, en tant qu’enveloppe d’un arbre, en est la peau. À bien des égards, les arbres nous ressemblent. Leur écorce, comme notre peau, évolue avec le temps. Malléable, elle s’adapte continuellement aux besoins du corps qu’elle protège.

© Lélia Demoisy

Ce point commun, d’inscrire le temps dans nos chairs et de se construire en fonction de cette mémoire se traduit à travers les marques du temps que sont notamment les cernes qui viennent chaque année apposer les signes du temps qui passe. Semblables à tous les arbres, ils sont propres à chacun d’entre eux. Bien que similaires en apparence, ces êtres vivants demeurent différents dans leur manière d’évoluer, de se développer, de coexister et de perdurer dans le temps. Au XIXe siècle, Bergson traitait déjà de ce qu’il appelait les “deux mémoires” : celle du corps et celle de l’esprit. Pour le philosophe, cette double aptitude permettant de conserver des informations à plus ou moins long terme permet de développer une conscience.

Lélia Demoisy – La belle mort, 2021

En plongeant dans l’univers naturel de l’artiste, définit par une ambiguïté entre nature brute et élément sculpté, nos intellects sont entièrement remis.e.s en cause, car nos certitudes sont balayées. La confusion nous oblige à laisser de côté ce que nous savons ou du moins, pensons, pour revenir à notre sensorialité primaire.

À travers l’exposition Mémoire écorcée, il est question d’aborder ces deux notions parallèles mais complémentaires qui se font écho dans la dimension animale du végétal. En jouant sur notre perception des matières, l’artiste met à mal nos souvenirs et ce que nous pensons être vérité, ouvrant ainsi une réflexion quant à la sensibilité des êtres vivants écorchés, aussi figés paraissent-ils.

Lélia Demoisy – Inertie végétale #12, 2021

À propos de Lélia Demoisy

Lélia Demoisy vit et travaille dans les Yvelines.

Privilégiant les médiums de la sculpture et de l’installation, Lélia Demoisy cherche à étudier notre relation à la nature et au vivant en tant qu’individu. Tout son travail tend à mettre en avant notre rapport corporel à la matière comme une donnée fondamentale de notre rapport au vivant.

Influencée par son histoire familiale liée à l’Afrique (Sénégal, Kenya, Madagascar…) mais aussi par ses voyages, elle est accueillie en résidence à la Tribu de Trueno en Patagonie (Argentine), en 2019 et démarre un travail de recherche autour du dessin à l’encre de chine et de la sérigraphie.

Lélia Demoisy est diplômée des Arts Décoratifs de Paris en 2015, en scénographie mais décide de se consacrer aux arts plastiques lorsqu’elle reçoit la bourse « Jeune talent» de la Fondation Mécène & Loire en 2016.
En 2014, elle rédige un mémoire d’étude traitant de l’idée de la fusion avec la nature et va y joindre le récit d’une expérience personnelle d’immersion en solitaire dans une forêt canadienne en plein hiver. Ces recherches vont profondément la marquer et donner toute une ligne à son travail en tant qu’artiste plasticienne.

La Galerie Sono

La Galerie Sono est une jeune galerie d’art contemporain qui a ouvert ses portes, au mois de mai 2021, au sein du Village Saint Honoré dans le 1er arrondissement de Paris, à deux pas de la Bourse de Commerce – Pinault Collection. La Galerie Sono s’inscrit dans une démarche écologique et tend à s’orienter vers un art contemporain plus durable. La nature, le vivant, l’impact de l’humanité sur notre planète sont autant de thèmes que nous souhaitons défendre à travers les travaux des artistes que nous exposons.L’identité de la Galerie Sono a été entièrement pensée par Alex Vaysse et Hélène Geber, jeunes passionnés et collectionneurs d’art contemporain, désireux de représenter des sujets actuels que notre génération a à coeur de défendre et de soutenir.

[Source : communiqué de presse]

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