Via Negativa, la nouvelle monographie de Rero
À travers ses 208 pages, la nouvelle monographie de Rero, Via Negativa, vous permettra de (re)plonger dans l’univers de l’artiste. Un ouvrage disponible dès le 9 décembre prochain, aux Éditions Skira.
Le terme via negativa, less is more ou la voie de la soustraction, ne doit surtout pas être confondu avec la négativité, bien au contraire, il s’agit d’une forme de “sobriété heureuse” car comme le soulignait Antoine de Saint-Exupéry : “La perfection est atteinte, non pas lorsqu’il n’y a plus rien à ajouter, mais lorsqu’il n’y a plus rien à retirer.”
Punchlines et aphorismes, trahison des images, jeux sémantiques et mises en pièces des nombreuses contradictions de l’époque… Comme Basquiat, Rero “raye les mots pour les souligner”. À la croisée des pratiques urbaines, du land art et de gestes conceptuels inspirés par Duchamp, Debord – et bien entendu Roland Barthes –, le plasticien questionne les rhétoriques de l’image, ainsi que la “chaîne flottante des signifiés” qui s’y combinent.
Intrigantes, lumineuses, riches d’une poésie moderne et transgressive, les œuvres de Rero ont été présentées au MAC/ VAL, au Centre Pompidou, à la Fondation Vasarely, au Grand Palais ou au MAC Bogotá. Pleines d’audaces, ses installations hors-format ont pris pied sur les dunes du désert marocain, au cœur de l’Amérique latine et dans les paysages de Californie.
À propos de l’artiste
Né en 1983, Rero s’est imposé depuis plus d’une décennie comme l’un des street artistes les plus importants de la scène française et internationale. Fortement imprégné de philosophie et de sociologie, son travail ne cesse d’interroger les codes de notre société, notamment autour des notions de consommation et d’obsolescence. Des thèmes d’une brûlante actualité.
Dans son travail et ses messages énigmatiquement barrés qui en sont la signature, Rero interroge d’un côté le contexte de l’art et ses codes, et d’un autre le statut de l’image et de la propriété intellectuelle à travers un acronyme qui apparaît régulièrement dans ses œuvres, WYSIWYG (What You See Is What You Get) : sans jamais juger, il met la personne qui regarde en position de le faire.
Détournement et auto-censure sont les maîtres mots des recherches de l’artiste axées sur la négation de l’image. Sa démarche, moins esthétique que porteuse de sens, touche à la négation de l’image. Beaucoup de ses textes, tous écrits en police Verdana, « la typographie la plus utilisée sur le Net », jouent sur le langage informatique (ERROR 404, IMAGE NOT AVAILABLE) questionnant par là même la course à laquelle se livre notre histoire technologique.
À propos de l’auteur
Théophile Pillault – Journaliste et auteur. Ses articles sont publiés chez Vice, Mouvement, Trax Magazine ou aux Inrockuptibles. Il a initié pour le peintre Toma-l le projet d’édition Vas-y (paru en 2011, primé en 2013 au Fedrigoni Top Awards). En 2014, il signe The Chronicles (Éditions David Pluskwa / Pyramyd, Gingko Press), la première monographie dédiée au peintre JonOne.
[Source : communiqué de presse]
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