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Éric Penso : “C’est un engagement de ma part, je le fais par passion !”

Élodie Pochat 4 décembre 2020
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© JM Ceas

Vice-président délégué à la Culture et au Patrimoine Historique de la métropole de Montpellier depuis le 6 août 2020, mais également maire de Clapiers, Éric Penso nous explique les spécificités de sa fonction ainsi que celles du secteur culturel et de ses enjeux actuels.

En quoi consiste cette fonction ?

Ma fonction de vice-président consiste à conduire la politique culturelle et du patrimoine historique impulsée par le président de la Métropole. C’est un grand honneur que m’a fait Michaël Delafosse, mais aussi une grande responsabilité. La délégation de la culture au sein de notre Métropole est très importante, tant du côté de l’offre à destination des publics que pour les professionnels du secteur dont le travail est remarquable, et ô combien difficile en cette période troublée.

Mon champ d’action couvre l’ensemble des équipements culturels métropolitains qui sont très nombreux. Les trois grands musées tout d’abord : le musée Fabre et le MOCO à Montpellier, ainsi que le musée Henri Prades rattaché au site archéologique Lattara à Lattes. Ensuite les 15 médiathèques du réseau, l’orchestre de Montpellier, le conservatoire, l’école d’art dramatique et de nombreuses autres petites structures culturelles. Enfin la Métropole soutient un grand nombre de festivals à Montpellier, en partenariat avec le département ou la ville. Montpellier Méditerranée Métropole est par exemple le premier partenaire du Cinemed et du Domaine d’O qui accueille le Printemps des Comédiens, Saperlipopette et La métropole fait son cirque/cinéma. Tout cela forme le maillage culturel métropolitain. C’est donc une fonction passionnante et très prenante au quotidien. Mais quand on aime, on ne compte pas !

Quel est votre rôle et quelles sont vos missions au sein des différentes structures culturelles ?

En ma qualité d’élu, je représente l’institution dans les conseils d’administration. Je mets également en œuvre les grandes orientations de notre politique culturelle au sein des différents organismes partenaires. Mon rôle est de travailler aux côtés des équipes et professionnels, notamment des directeurs artistiques qui proposent une programmation en toute liberté.

Vous êtes par exemple président du MOCO. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Depuis septembre 2020, sur proposition de Michaël Delafosse, j’ai été élu à la présidence du MOCO (Montpellier Contemporain), un écosystème artistique allant de la formation des artistes jusqu’à la collection. Ce modèle spécifique à Montpelier réunit une école d’art et deux lieux d’exposition : l’ESBA (Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Montpellier Méditerranée Métropole), la Panacée (centre d’art contemporain), et l’Hôtel des collections du MOCO, un espace dédié à l’exposition de collections publiques ou privées du monde entier. Je suis donc l’intermédiaire entre le MOCO et la Métropole. J’apporte les orientations philosophiques et les arbitrages financiers qui relèvent du politique. Le directeur du MOCO les met ensuite en œuvre à travers la programmation.

En tant que délégué à la Culture en particulier, avez-vous également une fonction de représentation ?

La période que nous traversons est inédite. Les salles de spectacles, les théâtres et les opéras sont provisoirement fermés. Le chef de l’État a annoncé leur réouverture le 15 décembre. C’est une nouvelle positive pour ce secteur en souffrance. En temps normal, je suis en effet convié aux nombreuses représentations dont la Métropole est partenaire et financeur, aux côtés du président Delafosse qui est régulièrement présent. Notre rôle est également d’être au contact des artistes et du public. C’est très important et plaisant d’y participer lorsque mon agenda me le permet. Représentation et communication vont souvent de pair. En octobre dernier, j’ai été très présent au Cinemed (Festival International de Cinéma Méditerranéen) à Montpellier. C’est un rendez-vous annuel des meilleures productions méditerranéennes avec de nombreux films projetés et des invités de la profession du cinéma. J’ai à cette occasion participé à la conférence de presse de lancement devant la presse régionale et nationale et remis un prix.

Quels éléments de votre parcours vous ont mené à être élu à la Culture ?

Cette question demande un peu d’introspection ! Rappelons que c’est le président de la Métropole qui choisit son équipe, notamment vingt vice-présidents répartis selon les grandes délégations pour lesquelles la Métropole a des compétences. J’ai eu le plaisir de me voir confier la Culture et le Patrimoine Historique, un secteur pour lequel j’ai une grande affinité, une connaissance de son milieu ainsi que d’une partie de ses acteurs. J’apprends beaucoup au quotidien, ce domaine étant très vaste. Il est très enrichissant de travailler auprès de spécialistes et d’amoureux de la culture. Si l’on remonte le temps, je peux vous dire que mon appétence pour la culture vient de mon éducation, de mes parents et de l’apprentissage de la musique qui a été très importante dans ma vie. J’ai d’ailleurs transmis cette passion à mes trois enfants et j’en suis fier. J’ai également eu la chance de faire vivre et d’améliorer un partenariat entre le collège Clémence Royer et le conservatoire de Montpellier, dans le cadre de mes fonctions de principal de collège. Cela a été une grande satisfaction pour moi.

Comment organisez-vous vos semaines pour concilier vos fonctions d’élus ?

En juillet dernier, j’ai pris une décision indispensable en mettant une parenthèse à ma carrière de principal de collège, tant que le président Delafosse me confiera la délégation de la Culture. S’engager en politique, au service des citoyens, des projets et d’un territoire est une mission, pas un métier. Les élus de la République perçoivent une indemnité de fonction et non un salaire. Il est important de rappeler que cela est borné dans le temps. Maire de Clapiers depuis 2014, je m’investis pleinement pour ma commune et ses habitants, aux côtés de mon équipe. Je suis un élu de terrain qui aime les gens. Vous me rencontrerez souvent dans mon village, à pied ou à vélo, à discuter avec les Clapiérois. Depuis cet été, je consacre également une grande partie de mon temps à ma fonction de vice-président de la Métropole. J’affectionne particulièrement cette polyvalence qui rythme ma semaine. Pour la confidence : il faut être organisé et maîtriser son temps. Mes collaborateurs m’y aident. J’en profite pour saluer leur travail à mes côtés. Mes deux fonctions sont chronophages, mais c’est un véritable engagement de ma part. Je ne le fais ni pour le pouvoir, ni pour l’argent, mais par passion.

Quel est l’impact de la crise sanitaire sur votre fonction ?

Ce contexte inédit a un impact sur nous tous. Mais notre force est de nous adapter. En tant que vice-président, j’ai dû réorganiser ma manière de travailler, en privilégiant les contacts téléphoniques ou en visioconférence. Je reste toujours à l’écoute et disponible pour avancer dans les dossiers. Je porte une attention toute particulière à tous les acteurs culturels qui sont en souffrance et en détresse. La Métropole est à leur côté. Je m’y emploie quotidiennement. Mon rôle de vice-président est de maintenir une proximité avec les artistes et les professionnels, pour réussir à les accompagner au mieux et surtout à sortir de cette crise.

Que voulez-vous apporter à la Métropole de Montpellier ?

L’institution que je représente apporte beaucoup au secteur de la culture, comme la musique classique et l’opéra par exemple, à travers les grands équipements. Je souhaite continuer à impulser une dynamique pour faire rayonner la Métropole sur le plan national et international. Montpellier est également une ville très attractive avec de grands évènements culturels. À côté de cela, j’ai la volonté de développer la culture parallèle : les groupes de musique moins connus, le street art, la musique de rue par exemple… Je pense notamment au jazz et au rock qui pourraient trouver toute leur place à Montpellier. Mon ambition est d’aider des projets à plus petite échelle, avec plus de proximité et d’accessibilité. Il revient au politique de faire des choix. C’est ce que je proposerai à Michaël Delafosse.


Propos recueillis par Élodie Pochat

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