0 Shares 2906 Views

Jim Dine – galerie Daniel Templon

14 février 2012
2906 Vues
Galerie_Daniel_Templon

Initialement associé au pop art américain, Jim Dine emprunte rapidement une voie singulière. En 1974, en rupture totale avec l’époque, il se lance dans une période intensive de dessin d’après modèle vivant. Cet exercice le reconnecte à l’enfant fou de dessin qu’il était. Il le rattache à la tradition européenne portée par des artistes qu’il révère, de Rembrandt à Matisse. Cette « rééducation » par le dessin sera à la base de toutes ses futures expérimentations.

Le dessin chez Jim Dine est une expérience jubilatoire. L’artiste privilégie la subjectivité de l’image et sa texture. Il multiplie les supports : papier de soie, parchemin, plastique. Il utilise le fusain, le feutre, la peinture ou encore le collage.Dans les esquisses et les repentirs se lit une « histoire des traces » où chaque marque a son importance. Traces de doigt, de semelle, déchirures et découpes brusques sont autant de vestiges du travail créatif et d’empreintes du temps qui passe.
Les obsessions de Jim Dine recomposent sous nos yeux la vie et la mythologie d’un artiste romantique. Poète autant que sculpteur ou peintre, le créateur explique : «  Tout ce que j’ai fait, tout ce que je continue à faire, a seulement à voir avec le feu. J’ai passé les soixante dernières années à entretenir la flamme pour être sûr qu’elle ne disparaisse pas ».
La figure de Pinocchio, récurrente depuis 1994, réapparaît comme une métaphore de l’œuvre d’art à la recherche d’une humanité et qui cherche à s’affranchir de son créateur – Gepetto/Jim Dine. Le Singe et le Chat, symboles de la tentation dans le conte de Carlo Collodi, deviennent un émouvant couple d’amoureux, peut-être autobiographique. Le Chat, une femme, réconforte le Singe qui avance maladroitement dans la vie. Les plantes et les arbres célèbrent l’attachement de l’artiste à la ruralité. La série de portraits de Gerhard Steidl, ami de longue date et complice des projets de gravure, rend hommage à la force de l’amitié.
Jim Dine a exposé dans les plus grandes institutions internationales depuis les années 1970. En 2004 il est le premier artiste vivant à se voir consacrer une rétrospective de dessins à la National Gallery de Washington. Plus récemment, il a exposé ses sculptures au J. Paul Getty Museum à Los Angeles (2008) et à l’Ohio University (2011) et ses dessins au Morgan Library & Museum à New York (2011).Il est représenté dans plus de 70 collections publiques à travers le monde, dont celle du Metropolitan Museum of Art de New York, du Musée national d’art moderne – Centre Pompidou à Paris, de la Tate Collection à Londres.Il s’agit de sa sixième exposition à la Galerie Daniel Templon. Elle fait l’objet d’une catalogue édité chez Steidl et disponible à la galerie.

Jim Dine – Hello Yellow Glove, Dessins récents

Du 23 février au 7 avril 2012
Du lundi au samedi, de 10 à 19h

Vernissage le 23 février 2012

Galerie Daniel Templon
30, rue Beaubourg
75003 Paris

www.danieltemplon.com


A découvrir sur Artistik Rezo :
Les vernissages organisés à Paris en février 2012

En ce moment

Articles liés

Myriam Boukrit : une artiste de la scène émergente aux Beaux-Arts de Paris
Art
254 vues

Myriam Boukrit : une artiste de la scène émergente aux Beaux-Arts de Paris

Actuellement étudiante en quatrième année aux Beaux-Arts de Paris, Myriam Boukrit est une jeune artiste pleine d’ambition qui mérite toute notre attention. Âgée de 25 ans, Myriam Boukrit est une artiste franco-marocaine issue de la banlieue parisienne. Elle parvient...

“Solo Arts martiaux” : un spectacle entre le théâtre et le dojo de Yan Allegret à voir au Musée Guimet
Agenda
105 vues

“Solo Arts martiaux” : un spectacle entre le théâtre et le dojo de Yan Allegret à voir au Musée Guimet

À mi-chemin entre le théâtre et le dojo, le Solo Arts martiaux est un voyage entre deux mondes. Sur une scène vide, un homme se raconte, un sabre de bois à la main. L’espace de la scène se fond...

“Rolling Stones – At the Max” : le premier et le seul long métrage de concert filmé en IMAX en salle le 10 décembre
Agenda
112 vues

“Rolling Stones – At the Max” : le premier et le seul long métrage de concert filmé en IMAX en salle le 10 décembre

Pathé Live, en association avec IMAX et Mercury Studios, diffuse en exclusivité au cinéma le film du concert emblématique “Rolling Stones – At the Max” dans les salles IMAX du monde entier (dont 29 en France), à partir du...